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Wydad-EST : la CAF choisit le camp des escrocs
Publié dans Business News le 06 - 06 - 2019

Il n'existe aucun texte de loi ou règlement de la CAF ou de la FIFA statuant qu'un match peut être rejoué pour défaut ou problème de VAR (assistance vidéo à l'arbitrage). Il fallait donc que le comité exécutif de la CAF, réuni à Paris, concocte une autre recette pour faire rejouer le match entre l'Espérance sportive de Tunis et le Wydad Casablanca.

Ce fut sans aucun doute l'une des finales les plus moches qu'ait connu le football africain. Peu après l'heure de jeu, les casablancais du Wydad ont décidé d'arrêter de jouer et de se retirer du match pour cause de défaillance de VAR. Un comportement antisportif contraire à toutes les nobles valeurs du football mais également un comportement totalement ignoré par la confédération africaine de football qui, non seulement ne le sanctionne pas, mais donne gain de cause à ses auteurs.
Le comité exécutif de la CAF a décidé, le 5 juin 2019 à Paris, après une réunion de sept heures entre ses membres et sous la présidence de Ahmad Ahmed, patron de la CAF, de faire rejouer la finale de la ligue des champions africaine après les coupe d'Afrique des nations en terrain neutre.
« Les conditions de jeu et de sécurité n'étaient pas réunies lors du match retour de la finale de la ligue des champions de la CAF qui s'est tenu le 31 mai 2019, empêchant le match d'arriver à son terme ». Plus aucune trace de VAR, mais on parle plutôt de défaut de sécurité. Le journaliste Patrick Juliard a commenté cette décision en disant : « Une décision contestable qui crée un précédent dangereux, récompense un comportement antisportif et accrédite l'idée déjà répandue d'une présidence sous influence ».
La thèse de l'insécurité, invoquée par le comité exécutif de la CAF est évidemment un mensonge éhonté. Si la sécurité était réellement menacée, les joueurs et le staff du Wydad n'auraient certainement pas pu faire interrompre le match et rester sur la pelouse, tranquillement, pendant plus d'une heure, sans que ça ne dégénère. Si la sécurité était chancelante, les huiles de la CAF, qui étaient tous à Tunis des jours avant la finale, dont Ahmad Ahmad lui-même, l'auraient constaté. Et puis, c'est plutôt au Maroc que les supporters de l'Espérance se sont fait agresser et ont été victimes de jets de pierres et d'insultes en l'absence totale de la police marocaine.

Il s'agit donc d'une décision sur mesure prise en faveur des Marocains après des interventions de haut niveau sur l'ensemble des membres. Au vu de la décision prise par le comité exécutif, il parait clair que le Maroc a fait jouer tout son poids au niveau du lobbying pour faire infléchir le comité en faveur du club marocain. Par ailleurs, il est de notoriété publique que l'actuel président de la CAF, le malgache Ahmad Ahmad, n'aurait jamais pu être élu sans l'appui et les efforts marocains. D'ailleurs, il entretient avec ce pays et ses dirigeants des relations solides qui ne datent pas d'aujourd'hui. Des relations qui lui ont permis de limiter le vent de critiques qui balayent sa présidence au regard de la situation actuelle du football africain, des conditions chaotiques d'attribution de la coupe d'Afrique des nations à l'Egypte, une CAN qui verra la participation pour la toute première fois de son histoire de…Madagascar. Toutefois, les Marocains pourront faire tous les efforts qu'ils souhaitent pour protéger un président de la CAF aussi malléable, ils ne pourront pas le soustraire indéfiniment à la justice. En effet, selon nos confrères de Jeune Afrique, le président de la CAF, Ahmad Ahmad aurait été interpellé le 6 juin 2019 à Paris vers 8h30 du matin à l'hôtel de Berri par les services de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclif). Le président de la CAF aurait rompu de manière unilatérale un contrat avec l'équipementier allemand Puma pour s'engager avec une entreprise française dénommée Technical Steel et dont il est très proche. Le contrat en question engloberait un surcoût de 739 000 euros…. Ahmad Ahmad a été libéré quelques heures plus tard après avoir été entendu dans cette affaire.

La décision de la CAF de faire rejouer le match a suscité l'incompréhension et l'inquiétude chez les vrais supporters de football. Il s'agit d'une décision injuste qui crée un précédent inquiétant et qui montre à quel point les plus hautes instances du football africain sont sous influence. Mais en évoquant des problèmes de sécurité, la CAF met en doute l'aptitude et la compétence des forces de sécurité tunisiennes ce qui a engendré notamment, la réaction virulente du chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed qui a qualifié la décision de la CAF de « mascarade ». Toutefois, cette décision a aussi suscité la joie de plusieurs supporters de clubs tunisiens qui se sont délectés de voir l'EST dépossédée injustement de son titre et sommée de rejouer le match en terrain neutre et de rendre le trophée et les médailles. Pour l'Espérance sportive de Tunis, le seul recours consiste à déposer un appel auprès du TAS (Tribunal arbitral du sport) pour tenter de faire invalider la décision de la CAF.
Plusieurs théories circulent déjà sur ce recours au TAS. Certains disent que le TAS va, évidemment, statuer en faveur de l'EST tant l'injustice est flagrante et tant la décision du comité exécutif de la CAF est contraire à toute logique. Pour d'autres, le TAS ne pourra rien faire contre cette décision puisqu'elle invoque des motifs liés à la sécurité et qui ne font pas partie, de fait, de la compétence d'un tribunal du sport.

Quoiqu'il en soit, et sans tomber dans un nationalisme béat invoqué par certains, il est clair que cette décision de la CAF reflète un déficit de lobbying et d'influence de la part de la Tunisie qui, hormis ce qui concerne les droits de l'Homme et les libertés, se trouve en concurrence sur presque tous les plans avec le Maroc. Il est clair que le royaume a fait jouer ses appuis et se laquais dans une capitale qu'il connait bien. Cet incident devrait nous pousser, Tunisiens, vers une union sacrée, mais c'est loin d'être le cas.


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