Transport aérien et maritime : Le Président mise sur les talents tunisiens    Recevant la ministre des Finances : Saïed réclame justice pour les peuples sacrifiés    Sonia Dahmani, Donald Trump, Fatma Mseddi…Les 5 infos de la journée    Trump à Saïed : ouvrez vos marchés ou payez le prix !    Le ministre de la Santé annonce une hausse de 30% des admissions en facultés de médecine    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Céréales : plus de 518 000 quintaux de semences sélectionnées collectés en Tunisie    Turquie : 761 incendies de forêt enregistrés en dix jours    Faillite, partenariat ou relance : les scénarios évoqués pour l'avenir de Tunisair    Foot : la FTF dévoile les dates de reprise des compétitions nationales    Coopération technique : Samir Abdelhafidh veut concilier demande étrangère et besoins nationaux en expertise    La Rabta : Le service de cardiologie s'impose en Afrique avec plus de 5 000 opérations de cathétérisme en 2024    Le Festival international de Carthage dévoile l'affiche de sa 59e édition    Les décors de Star Wars en Tunisie menacés de ruine : un patrimoine cinématographique en péril    Maison Blanche : Trump déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza    L'injustice Tunisair    Décès de la jeune handballeuse Molka Ayari    Djerba Music Land 2025 fait encore vibrer le tourisme sur l'île    Alerte à l'intox : l'INM démonte les fausses rumeurs météo    La Tunisie sacrifie ses cerveaux au profit de l'étranger....    L'informatique quantique menace la cybersécurité mondiale : les trois principaux risques selon Kaspersky    2.387 protestations, 65 suicides, violences en hausse : ce que révèle le dernier rapport du FTDES    S.E.M Richard Kadlčák, ambassadeur de la République Tchèque : La Tunisie est unique et je le ressens chaque jour!    Le Lab'ess dévoile la 1ère promotion de son programme d'accélération dédiée à l'impact social et environnemental    Visa syrien : oui, la Tunisie est concernée par les nouveaux frais    Festival International de Bizerte 2025 : une 42e édition riche en musique et théâtre du 15 juillet au 19 août    Inflation en Tunisie : les alertes de Habib Zitouna sur la masse monétaire et le budget    Quand les réseaux et les médias désinforment, l'école doit armer les esprits    Tunisie - Walid Boudhiaf établit un nouveau record national à -118 mètres    Les ampoules à éviter pour garder votre maison au frais cet été    L'UBCI renouvelle son engagement aux côtés du festival international de Hammamet    Résultat de la session de contrôle du Bac 2025 : Ouverture, aujourd'hui, des inscriptions au service SMS    Météo : Jusqu'à 43°C sous le sirocco    Issam Ben Mrad : à Hammam Lif, la mer polluée a causé la mort d'un dauphin    Vertical Blue 2025 : Walid Boudhiaf hisse la Tunisie au sommet avec un record à 118 mètres    Texas : 80 morts, 41 disparus et une polémique sur la gestion des alertes météo    Latifa Arfaoui à Carthage : une annonce qui fait des vagues    Volley – Mondial U19 : la Tunisie s'incline face à la Belgique    Elon Musk claque la porte de Trump et lance son propre parti    En photo : première sortie médiatique d'Adel Imam après plusieurs années d'absence    Béja : Alerte sur la consommation de certaines sources naturelles    Nouvelle vague de répression en Turquie : des maires du principal parti d'opposition arrêtés    Décès de Chawki Gaddes : Un juriste au cœur de la transition dès l'aube de 2011 et un pionnier de la protection des données personnelles    Décès de Hamadi Hachicha : un grand pionnier des assurances en Tunisie    Les portes de l'enfer s'ouvrent au paradis : De l'épître du pardon d'Al- Ma'arrî, de la divine comédie de Dante    Où étudier en France en 2025 ? Le top des villes pour les étudiants tunisiens    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    Tournoi scolaire de football 2025 : l'école primaire Al Mansourah à Kairouan remporte la finale nationale    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La RSE vecteur de performance des sociétés financières et bancaires
Publié dans Business News le 23 - 06 - 2019

Cela fait maintenant 1 an que la loi n°2018-35 du 11 juin 2018 portant sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) a été promulguée. Toutes les sociétés, qu'elles soient publiques ou privées, PME ou TPE, se doivent d'appliquer ce texte de loi. Pour l'instant, l'engagement reste timide. Les institutions financières et les banques sont-elles aussi appelées à diffuser cette culture ? C'est d'ailleurs dans le but de répondre à cette question qu'une journée de sensibilisation a été organisée ce jeudi 20 juin 2019, à l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) pour encourager les institutions financières à promouvoir la culture RSE.
Cette journée a été organisée par l'Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF), présidée par Ahmed El Karam, directeur général d'Amen Bank, en collaboration avec le Réseau local Pacte mondial des Nations unies en Tunisie, présidé par Sami Marrouki.
A cette occasion, M. El Karam a indiqué, lors de sa prise de parole, que la loi sur la responsabilité sociétale des entreprises a été construite autour de 3 axes essentiels, à savoir l'intégration des entreprises à la culture de la RSE et de la bonne gouvernance ainsi que la réconciliation entre les sociétés et leur environnement social.
Et pour mettre à exécution ces principes ainsi que ceux établis par le pacte mondial de l'Organisation des nations unies (ONU), l'APTBEF et le Réseau local Pacte mondial des Nations unies en Tunisie ont signé une convention visant à accompagner les institutions financières et les banques à diffuser cette culture d'entreprise et mettre en place les structures adéquates.
Mais qu'est-ce que la RSE ?
La Commission européenne définit la RSE comme « l'intégration volontaire par les entreprises des préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ».
Côté législation tunisienne, la loi n°2018-35 n'a pas réellement donné une définition précise de la RSE ni même des obligations d'informations ou de reporting environnemental auxquelles chaque société se doit d'appliquer.
En vertu de son article 1er, cette loi n°2018-35 vise à consacrer la conciliation des entreprises avec leur environnement social à travers la participation au processus du développement durable et la bonne gouvernance. Elle souligne que la RSE a été établie en se basant sur la charte des Nations unies, la Déclaration universelle des droits de l'homme, la charte de l'Organisation internationale du travail (OIT) et la Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement.
« L'engagement sociétal est volontaire. Il faut appliquer les lois en vigueur en matière de droit de travail, de droits humains, de protection de l'environnement, de lutte contre la corruption, de transparence dans les transactions et les opérations. L'entreprise qui s'y engage doit prouver qu'elle est en train de faire des progrès », a lancé M. Marrouki en assurant qu'à l'heure actuelle, seule une trentaine d'entreprises se sont engagées à appliquer les dispositifs du pacte mondial.
Comment alors peut-on être sûr qu'une société applique les dispositions de la RSE ?
L'article 6 de la loi n°2018-35 dispose qu'un observatoire de responsabilité sociétale devra, sous la houlette de la présidence du gouvernement, examiner les rapports définitifs présentés chaque année par les comités régionaux, créer un site internet sur la RSE dédié uniquement aux entreprises et remettre un prix RSE aux meilleures entreprises.
Cet observatoire sera bientôt mis en place. Les entreprises concernées seront seulement appelées à réserver une partie de leur budget pour mettre en place une politique RSE, a expliqué Hajer Saharoui, conseillère auprès du chef du gouvernement.
« Nous aurons besoin d'une expertise de l'Union européenne pour la mise en place de cet observatoire. Les partenaires sociaux et la société civile participeront aux commissions régionales », a-t-elle aussi expliqué.


Selon une enquête menée par l'Institut RSE Tunisie et présentée par Alya Chalbi, chargée des activités du Réseau local Pacte mondial Tunisie, 74% des entreprises financières disposent d'une politique RSE et seulement 21% des sociétés ont une norme référentiel RSE (Global reporting initiative, Global compact, etc).
« Pour certaines entreprises, la RSE est perçue comme un investissement lourd. D'autant plus, les législations en vigueur ne sont pas claires. La gestion du changement RSE exige une compréhension de la culture de l'entreprise », a-t-elle lancé.
« Les entreprises sont appelées à publier chaque année un rapport comportant plusieurs thématiques, notamment le social et l'environnement », a, de son côté, indiqué Amel Jrab, chargée de mission auprès du ministère des Affaires locales et de l'Environnement.

Que gagneraient les entreprises grâce à la RSE ?
Si les sociétés financières, qu'elles soient publiques ou privées, appliquent et diffusent la culture RSE, elles auront une meilleure réputation, leur image de marque s'améliorera et leurs relations avec les salariés seront meilleures.
Autres points positifs à retenir : prévenir et maîtriser les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance, fidéliser les collaborateurs, garantir l'acceptabilité sociale des activités de la société, innover, faire des économies et accéder à de nouveaux marchés.
Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire que les entreprises fassent un reporting de leurs activités, encouragent les syndicats à intégrer la démarche RSE et appuient les associations dans leur rôle de promoteur de cette culture.
« L'objectif est d'avoir 50% des entreprises labélisées en RSE ! », a martelé Zied Kadhi, expert en responsabilité sociétale des entreprises et des organisations RSE/RSO.
A l'étranger, la plupart des entreprises, ont vu leurs activités progresser sensiblement suite à la mise en place d'un département RSE ou développement durable.
Les sociétés financières et bancaires gagneraient énormément si elles optaient pour une politique RSE. Cela va non seulement renforcer leur attractivité mais aussi booster la motivation en interne. La RSE dans le secteur bancaire et financier sera ainsi un outil de reconquête de la confiance en cette période de crise économique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.