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CPR, racailles et compétences, il y a de tout « Au cœur de la Tunisie »
Publié dans Business News le 09 - 07 - 2019

Qui sont les membres fondateurs du nouveau parti « Au cœur de la Tunisie » fondé par Nabil Karoui ? On y trouve des lobbyistes notoires, de la racaille notoire, mais aussi des compétences notoires ! Nabil Karoui n'arrête pas d'étonner le monde politique en arrivant par là où on l'attend le moins !

Encore une fois, Nabil Karoui crée la polémique. C'était déjà le cas avant la révolution, mais surtout après, avec ses prises de position controversées contre, puis avec, les islamistes. Ses relations et amitiés sont aussi controversées que ses positions. Elles se font et se défont en fonction des intérêts du moment et oscillent du terroriste Abdelhakim Belhadj au président Béji Caïd Essebsi en passant par le prisonnier Chafik Jarraya, le fuyard Slim Riahi et même Hillary Clinton. Suite à une plainte en justice pour blanchiment d'argent déposée depuis trois ans par une ONG financée par l'Union européenne et George Soros, Nabil Karoui a été interdit de voyage et ses avoirs ont été gelés. Les rumeurs prétendent qu'il sera arrêté vendredi prochain et que la missive est destinée à lui barrer la route des prochaines élections. Information impossible à croire sans accuser implicitement le juge d'instruction de collusion avec le pouvoir politique. N'empêche, Nabil Karoui a réussi à renverser la vapeur et s'attirer une extraordinaire sympathie du grand public et de plusieurs leaders d'opinion en se présentant comme victime harcelée par un pouvoir prêt à réformer les lois et à user de moyens despotiques pour le casser.
En attendant, et entre deux auditions, l'associé de Silvio Berlusconi continue à gérer sa télé, son parti et sa campagne, comme si de rien n'était. La semaine dernière, il a dévoilé l'équipe fondatrice de son parti « Au Cœur de la Tunisie » dont la composition est plus que surprenante. Ce n'est pas une mosaïque, c'est un patchwork kitch composé de pièces disparates qui ne pourraient jamais coller les unes aux autres ! Si Nabil Karoui est un parachuté politique, son parti « Au Cœur de la Tunisie » est juste un ovni ! Lecture dans les noms les plus connus de ce patchwork.

Lamia Fourati
Elle figure parmi les rares femmes tunisiennes à faire de la politique politicienne et à résister dans un monde machiste aux coups bas de tous bords. Femme d'affaires, une des pierres angulaires des entreprises du groupe de Moncef Sellami, Lamia Fourati est une véritable battante pour la démocratie, l'égalité et le progressisme. Dans le monde du business, on la connait trop bien et rares sont ceux qui ne font pas son éloge, notamment lorsqu'elle est passée par le secrétariat général de la chambre de commerce tuniso-américaine.
Sur le plan politique, elle a fait partie du premier noyau constitutif de Nidaa Tounes en 2012 quand une telle appartenance exposait l'intéressée à des dangers réels allant jusqu'à la mort. Au lendemain des élections et de la guerre intestine qui a prévalu au sein du parti, elle a préféré quitter la barque plutôt que de salir son nom et tourner le dos à ses principes.
Quelle mouche a donc piqué Lamia Fourati pour rejoindre un parti si controversé au milieu d'une équipe où les bras cassés se mêlent à la racaille et aux compétences ? Faisant partie de ces derniers, il est fort à parier que sa présence au Cœur de la Tunisie risque d'être éphémère.

Iyadh Elloumi
Expert-comptable au talent indéniable, Iyadh Elloumi reste un homme politique aux multiples facettes qui n'a peur d'aucun ridicule. Il porte un nom fort collé à Nidaa, mais il n'a toujours pas réussi à se faire un prénom tant il dit (et fait) la chose et son contraire. On l'a connu RCDiste, mais il est devenu « révolutionnaire » au lendemain du 14-Janvier pour fonder le parti « Al Mostakbel » puis devenir membre de l'Alliance républicaine. Pendant un temps, il a fait partie de la troupe qui s'abreuve de la lutte anti-corruption à tout va. En 2014, en dépit de son passé destourien, il a fait partie des très rares personnes à soutenir l'ennemi juré des RCDistes, Moncef Marzouki contre Béji Caïd Essebsi. N'ayant pas pu trouver de place à Nidaa, où on le connait un peu trop bien, il a tiré à boulets rouges sur le parti, ses principaux dirigeants et son fondateur.
Au lendemain des élections, il a rejoint en bonne et due forme le noyau dur du parti Harak Tounes El Irada de Moncef Marzouki. Après une démission qu'il voulait spectaculaire, voilà qu'on le retrouve chez Nabil Karoui ! Au vu de tout ce parcours, il aurait peut-être mieux valu qu'il reste auprès de Marzouki, c'est là la place de tous les « fous de la politique »…

Ridha Charfeddine
Homme d'affaires chevronné, militant de Nidaa sur le tard, il y doit sa place à sa fortune ramassée, entre autres, grâce à ses sociétés de l'industrie pharmaceutique, dont la plus en vue est Unimed, cotée sur la Bourse de Tunis. C'est grâce à Nidaa qu'il est devenu député à l'ARP où il brille par ses records d'absence : 24% de présence en plénière, 7% de présence en commission permanentes et 6% de participation au vote, d'après les chiffres publiés par l'ONG Bawsala.
Engagé par Béji Caïd Essebsi en personne pour piloter le sauvetage de Nidaa (avec Lamia Fourati), il est entré en bisbilles avec son fils Hafedh Caïd Essebsi. Sa présence au parti de Nabil Karoui est assez naturelle quand on connait la proximité du fondateur de Nessma avec le fondateur de Nidaa et le trait de caractère commun aux trois hommes : il n'y a pas de sentiments en politique et encore moins du respect de valeurs.

Fethi Houidi
Homme de confiance de Nabil Karoui depuis belle lurette, cet ancien ministre de l'Information de Ben Ali a eu droit à une retraite dorée grâce à l'ancien président de la République qui l'a « suggéré » à l'Egyptien Naguib Sawiris pour présider l'opérateur téléphonique privé Tunisiana (devenu Ooredoo). C'est là où il a vraiment connu Nabil Karoui, à l'époque actionnaire de l'agence de pub de l'opérateur (il est actionnaire et non directeur comme indiqué précédemment). A la fin de son mandat à Tunisiana, il a été catapulté par Nabil Karoui à la direction de Nessma pour lui servir de conseiller et surtout pour « rassurer » l'ancien régime quant aux dispositions de la chaîne de respecter les lignes fixées par le pouvoir. Mission menée avec succès, car Nabil Karoui a bel et bien eu plusieurs escarmouches avec Zine El Abidine Ben Ali et sa famille et il a réussi à s'en tirer grâce notamment à Fethi Houidi et ses « mea culpa » (dont notamment bouna lahnine). Une expression dont les personnes cachées sous le lit ou à l'étranger à l'époque ne soupçonnent pas la véritable signification et le contexte.
Aux cotés de Nabil Karoui, Fethi Houidi est à sa place naturelle, car les deux hommes se doivent beaucoup l'un à l'autre.

Samira Chaouachi
Voilà une femme qui sait quel homme accompagner quand il le faut. Après avoir été députée sous Ben Ali et bras droit de Kamel Morjane à Al Moubadra après la révolution, elle est devenue fidèle parmi les fidèles de Slim Riahi. Elle a su quand elle devait quitter la barque du milliardaire fuyard, fondateur de l'UPL, pour rejoindre Nabil Karoui. Elle a même été, un temps, secrétaire générale de ce parti créé dans le seul objectif de servir les intérêts personnels et politiques de Slim Riahi. Bis repetita, elle refait exactement le même chemin avec Nabil Karoui et ce parti né de nulle part « Au cœur de la Tunisie ».
La question est serait-elle celle qui porte la poisse à « ses » hommes puisqu'aussi bien Slim Riahi que Nabil Karoui nagent en eaux profondes dans les déboires judiciaires.

Oussama Khelifi
Il dit qu'il a été opposant à Ben Ali, mais on ne l'a vraiment connu qu'avec Nidaa où il était en 2013. Homme de Raouf Khamassi, Oussama Khelifi rejoint grâce à lui Nabil Karoui et réussit à le séduire. Il entre à Nessma et devient figure médiatique notoire recevant un salaire confortable.

Imed Derouiche
Ancien Directeur général de Petrofac, coqueluche des médias et ennemi juré des « révolutionnistes », Imed Derouiche aurait pu rester ou aurait dû rester là où il est, c'est-à-dire le lobbyiste connu dans toutes les antichambres, mais pas par le grand public. En rejoignant le parti de Nabil Karoui et en croyant en lui, il parie sur un poste gouvernemental ou de députation si les sondages sont confirmés aux élections. Cela lui assurera, ou devrait lui assurer, une certaine immunité contre les plaintes judiciaires (pour escroquerie à l'assurance) qui le poursuivent en ce moment.

Dhafer Neji
Grand homme des médias, très bien réputé dans le monde culturel et à l'agréable compagnie, Dhafer Néji est très performant dans son travail médiatique et relationnel, mais il a prouvé qu'il était un piètre communicateur. Il a été le directeur de la communication de l'ancien chef du gouvernement Habib Essid (avec rang de secrétaire d'Etat), poste auquel on ne peut pas dire qu'il a vraiment réussi à imposer son poulain.

Sadok Jebnoun
Pas du tout connu du grand public, Sadok Jebnoun se présente comme économiste. Ce qu'on sait de lui ? Il a été membre fondateur de Harak Tounes El Irada et un de ses porte-paroles quand il s'agissait d'économie. Ses propos ne pouvaient convaincre personne tant l'irrationnel se mariait à l'anachronisme. Sa seule présence au Harak aurait dû lui barrer la route à l'entrée au parti de Nabil Karoui.

Abdennaceur Ben Hamida
Grand commis de l'Etat avec sa qualité d'Inspecteur général de l'Etat (avec rang de secrétaire d'Etat), Abdennaceur Ben Hamida est un « premier-ministrable » par excellence. L'intégrité dont témoignent plusieurs parmi ceux qui l'ont connu fait tâche quand on le voit rejoindre un parti où il n'y a pas que des propres ! Que fait-il dans un tel team ? Abdennaceur Ben Hamida fait partie de ces présences mystères dans le « Cœur de la Tunisie ».

Walid Mhiri
Ancien chef de cellule du RCD à Sousse, il a été proche de Kamel Morjane en 2011, puis a rejoint Nidaa en qualité de conseiller et cheville ouvrière sans en être membre. Cet universitaire est connu pour son ambition démesurée de devenir le lobbyiste faiseur d'hommes et prend pour modèle Kamel Letaïef. Pour ce faire, il alimente régulièrement son carnet d'adresses avec des personnalités influentes.
Sa présence au parti de Nabil Karoui est la preuve même du futur échec de sa stratégie et de son manque de clairvoyance, car un véritable lobbyiste homme de l'ombre doit rester dans l'ombre.

Abdelaziz Belkhodja
Abdelaziz Belkhodja est l'exemple-type de celui qui ne doit pas faire autre chose que ce qu'il sait déjà faire. Et que sait faire Abdelaziz Belkhodja ? Etre un romancier, un excellent romancier, point ! Ses expériences en politique d'après 2011 ont été des échecs, ses expériences dans les médias ont également échoué et sa société d'édition Apolonia, une des meilleures en Tunisie, n'est pas spécialement réputée pour sa solvabilité.
En bon romancier, il a cru bon de se justifier à travers une longue tribune, mais cela ne peut pas convaincre grand monde. Le public-cible de Nabil Karoui (le petit peuple précaire) est radicalement opposé à celui de Abdelaziz Belkhodja (les bobos de la banlieue nord).

Walid Mtira
Très connu à Gafsa où il est lobbyiste notoire, cet ancien de Nidaa est un fidèle des fidèles de Hafedh Caïd Essebsi, mais aussi de Sofiène Toubel, originaire de la même ville que lui. L'empreinte de Walid Mtira dans la conquête d'une bonne partie du sud-ouest, notamment les villages reculés, est indéniable. Il ne doit cependant pas sa proximité avec Nabil Karoui à Nidaa, pas seulement du moins, mais à son épouse, puisqu'il est parent par alliance de la nouvelle coqueluche des sondages.

Taoufik Taleb
Dentiste et esthéticien dentaire à Gafsa, Taoufik Taleb est peu connu du grand public. Ce qu'on sait de lui, c'est qu'il est un parent par alliance du gouverneur actuel et également de Nabil Karoui, par le biais de son épouse Salwa Smaoui, originaire de la ville.
Actif, disposant d'un grand carnet d'adresses, sans antécédents, bien introduit dans plusieurs milieux, il sera pour le « Cœur de la Tunisie » d'un grand apport, si jamais il réussit à composer avec les opportunistes de tous bords parmi ses camarades.

Edyb Jebali
Charmant garçon BCBG, on peut tout dire d'Edyb Jebali sauf qu'il peut être un jour un gendre parfait. Mégalomane, mythomane ou ego surdimensionné, ce type n'a rien à faire dans le monde politique tout court. Du haut de ses 26 ans, il se présente comme conseiller en communication et en Affaires publiques (un poste qui exige dix ans d'expérience au bas mot), producteur exécutif à Nessma (un poste qui exige autant d'expérience) et stagiaire à la Citi Bank (ça fait chic). A l'entendre, il est passé par le prestigieux collège canadien Lasalle, le lycée Chateaubriand de Rome et le lycée Imem Moslem d'El Menzah (qu'il présente comme lycée Pères blancs, ça fait chic aussi).
Vous connaissez les pages Facebook qui insultent les gens à tout va ? C'est lui qui serait derrière ! Vous vous rappelez du site hébergé au Gabon Tunisiatoday.ga qui a sali tant d'hommes politiques et de médias avec des articles anonymes ? C'est lui aussi ! Comme par hasard, tous les ennemis de Nabil Karoui y sont passés pour y être lynchés. C'est lui qui est derrière la fameuse liste de journalistes qui auraient reçu des millions de livres sterling d'argent britannique pour redorer l'image de Youssef Chahed. Après une plainte déposée en bonne et due forme par des membres du Syndicat national des journalistes tunisiens, une enquête est ouverte et a rapidement mené jusqu'à lui. Il a été arrêté en 2018 pendant quelques jours, avant d'être mis en examen et interdit de voyage. Cette arrestation ne lui a pas du tout servi de leçon, il a recommencé à s'en prendre aux gens mêlant l'ironie parfois et l'insolence toujours. Alternant le jeu de victime du pouvoir politique et du militant héroïque qui n'a peur de rien, il a réussi à obtenir une levée de son interdiction de voyage en mai 2019 grâce à l'intervention directe d'une série de députés de Nidaa, du FP et d'Ennahdha, parmi lesquels on cite Hassen Laâmari, Ammar Amroussia et Yamina Zoghlami. Son procès ? Renvoyé aux calendes grecques. Le droit de ses victimes ? Aux oubliettes ! Ses commanditaires ? Officiellement inconnus !
Sa présence au Cœur de la Tunisie est tout sauf une bonne chose pour le parti de Nabil Karoui et l'ensemble de ses membres, car c'est à l'exact opposé de ce que doit être la politique.

Mais peut-être que ce qu'incarne Edyb Jebali et d'autres opportunistes de ce parti est exactement ce que veut Nabil Karoui. Faire de la politique en misant sur l'illégalité, le va-comme-je-te-pousse et la mise devant le fait accompli. Sur le principe, l'ensemble des députés qui ont confectionné et voté une loi sur mesure pour contrer Nabil Karoui et l'empêcher de se présenter à la présidentielle, ont tout à fait raison sur le fond. Mais cela reste en inadéquation avec la démocratie et la morale politique à laquelle on aspire pour la Tunisie.
Ce n'est pas en usant de méthodes déloyales et anti-démocratiques contre des corrompus qu'on peut les battre !


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