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Ahmed El Karm : grâce à ses fondamentaux, Amen Bank aborde 2020 avec confiance
Publié dans Business News le 01 - 07 - 2020

L'effort réalisé ces dernières années pour consolider les fondamentaux de l'Amen Bank a été fort utile pour faire face à la pandémie. La banque s'est retrouvée avec des bases saines lui permettant non seulement de faire face à la crise Covid-19 mais aussi d'aider l'économie nationale en soutenant entreprises et particuliers, a soutenu président du directoire, Ahmed El Karm. En plus, l'établissement bancaire aborde 2020 avec sérénité et confiance.

C'est ce qui ressort des assemblées générales ordinaire et extraordinaire de l'Amen Bank pour l'exercice 2019, tenues ce mardi 30 juin 2020 avec à la fois présence physique et à distance par visio-conférence, sous l'égide du président de son conseil de surveillance, Rached Fourati, et du président du directoire, Ahmed El Karm.


Malgré un très bon exercice 2019, la crise sanitaire a chamboulé les projets de l'Amen Bank, qui a dû réviser sa stratégie, se conformer aux directives de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) d'avril 2020 et ne pas distribuer de dividende, a soutenu M. El Karm.
La banque a clôturé l'année 2019 avec un résultat net en hausse de 21%, passant de 119,97 millions de dinars (MD) fin 2018 à 145,16 MD fin 2019, malgré 14,14 MD d'impôt. Le Produit net bancaire (PNB) a atteint 404,70 MD (+8%).
Les dépôts et avoirs de la clientèle ont augmenté de 0,77%, situés à près de 5.559,63 MD et des créances sur la clientèle en baisse de 3,4%, atteignant les 5.727,9 MD. Le coefficient d'exploitation a atteint 39,26% pratiquement au même niveau qu'une année auparavant et est «l'un des meilleurs du secteur», a assuré le secrétariat général de la banque Khaled Boukhris, lors de la présentation des indicateurs.
«La situation de 2019 peut être qualifiée de brillante. Les résultats de 2019 sont intéressants à tous les niveaux : des performances à la fois économiques et financières mais également du respect de l'ensemble de règles régissant l'activité bancaire et dictées par la Banque centrale de Tunisie. A tous les niveaux, vous avez sûrement constaté dans le rapport, que nous avons des ratios qui se situent avec des marges très confortables par rapport à ce qu'exige la Banque centrale.
C'est le fruit de plusieurs années d'évolution et des dernières années de consolidation. L'Amen Bank a du consolider, dans le sens où elle a mis le cap sur le renforcement de ses assises financières, afin qu'elles puissent rester éternellement solides et parvenir ainsi à servir convenablement sa clientèle et satisfaire ses actionnaires. Cette politique de consolidation a servi car elle nous a préparés à surmonter l'évènement majeur qui a fragilisé la planète, la pandémie Covid19», a martelé M. El Karm.

Côté ratios de gestion et de rentabilité, l'Amen Bank termine son exercice 2019 avec un ratio de capital de 15%, un ratio Tier 1 de 11,4%, un taux de créances classées de 14,4% contre 15,1% un an auparavant et un taux de couverture des créances classées de 63,6% contre 59,1% un an auparavant. Le ratio de liquidité à court terme (LCR) a atteint 152,6%. Idem pour le ratio crédit/dépôts "LTD" qui se situe à 118,5%.


Le groupe Amen Bank a terminé 2019 avec un résultat consolidé de 146,94 MD, en progression de 16,86%. Le PNB consolidé réalisé s'est accru de 6,51% passant de 369,08 MD à 393,13 MD.

S'agissant de la pandémie, Ahmed El Karm a affirmé : «La pandémie Covid-19 est un facteur perturbateur qui a fait des dégâts sur le plan de la santé (…) mais des dégâts également économiques et financiers. Et pour essayer de traiter ces dégâts, tous les regards - et c'est naturel - se sont tournés vers les banques. C'est aux banques de jouer leur rôle en la matière, d'apporter les solutions idoines afin d'aider les entreprises à pouvoir surmonter cette passe difficile et délicate afin de régénérer leurs ressources et leurs trésoreries pour pouvoir se maintenir et se retrouver en activité après la fin de la crise.
Dans cette situation, les banques ne vont pas toutes pouvoir jouer cette mission parce qu'elles sont aussi des agents économiques et elles subissent, comme tout le monde, les conséquences de la pandémie Covid-19. Il faut faire le nécessaire pour éviter le transfert des risques de l'économie sur le seul secteur bancaire. Cela suppose également une politique rationnelle pour pouvoir effectivement atténuer les effets de la pandémie Covid-19 sur les banques mais cela suppose que les banques elles-mêmes soient prêtes pour assumer leur mission».


Ceci dit, le président du directoire a tenu à rassurer les actionnaires quant à la résilience de la banque et sa capacité à résister à ce choc. «Fort heureusement, je vous le confirme et l'assure, l'effort au préalable l'a préparée pour pouvoir affronter l'année 2020 qui nous angoisse tous».
Et de préciser : «Ça serait vous mentir que de vous dire qu'en 2020, nos performances seront comme celles de 2019. C'est impossible ! Toute la planète accusera le choc et toute la planète présentera des comptes qui ne seront pas aussi brillants qu'auparavant. Mais ce n'est pas une raison pour croiser les bras et accepter cette fatalité sans réagir. Notre stratégie en la matière est une stratégie volontariste, dans le sens où nous disons quels sont les espaces qui nous sont offerts pour continuer à fonctionner et à aider l'économie, les entreprises et nos clients, sans fragiliser l'Amen Bank. C'est l'équation sur laquelle nous sommes en train de réfléchir de manière permanente, d'arrêter et de concevoir une stratégie opérante en la matière».
S'agissant de l'impact de la crise sur la banque, M. Boukhris a avancé : «Concernant les revenus, un manque à gagner est attendu mais nous comptons sur la capacité d'adaptation et de résilience de la banque pour passer ce cap et arriver à bon port. Une estimation est en cours».
En outre, le membre du directoire Mehrez Riahi a spécifié que l'Amen Bank a mis en place une structure avec un responsable, qui est le vis-à-vis de la banque dans le dossier des entreprises sinistrées bénéficiant du soutien de l'Etat.

Côté débat, la pandémie a été dans les pensées et aussi dans les questions parvenues à la banque, certains actionnaires appréhendant la crise, ce sont interrogés sur son impact sur l'établissement bancaire. Chose qui a été abordée tout au long de l'assemblée.
En outre, un actionnaire s'est interrogé sur la retenue à la source libératoire de 35% sur les dépôts de la banque.
A ceci, Ahmed El Karm a avoué que cette décision les a tous surpris : «C'est une retenue que nous ne comprenons pas. Je pense que sa motivation était que les épargnants au lieu de confier leur argent à la banque à des taux d'intérêts que certains considèrent assez élevés, procèdent eux-mêmes à l'investissement de leurs épargnes sous forme de projets. C'est quelque chose d'insensé, parce que l'économie nous apprend que tout ce qui épargné est investi, peu importe qui investit. Deuxièmement, parce que les préférences des agents excédents de ressources n'ont pas forcément des préférences d'investissement. Ils ont une épargne excédentaire et veulent la placer en toute sécurité à un taux rémunéré et la confier à la banque qui, dans ce cas la, joue le rôle d'intermédiaire pour transformer cet excédent de ressources à un crédit accordé aux agents qui ont un déficit de ressources, qui ont des projets à financer mais qui n'ont pas malheureusement de l'épargne suffisante. Notre crainte est que cette mesure va se traduire par une fuite de l'épargne financière par des actions qui ne seront pas très utiles pour l'économie, marché parallèle et autres. Mais nous ne sommes pas restés les bras croisés, nous avons offert à nos clients des solutions alternatives compensatrices pour qu'ils puissent garder leur épargne chez la banque et nous allons lancer très prochainement un emprunt obligataire d'un montant assez important (la retenue à la source est de 20% uniquement, ndlr), et nous espérons, avec ces mesures et d'autres, que cette action assez particulière n'affecte pas outre mesure les ressources sous forme de dépôt de la banque».
Dans ce cadre, M. Riahi a tenu à préciser que jusque-là, il n'y a pas eu d'incidence sur les dépôts de la banque. «Les dépôts sont stables et ont même augmenté en cette période. Nous avons mis des alternatives à cette mesure, tout en gardant l'équilibre entre le besoin de dépôt et la nécessité d'avoir de l'épargne nationale et l'investissement qui est un souci majeur de l'Etat», a-t-il noté.


Pour sa part, et comme son habitude cette année, Mustapha Chouaïb a fustigé la décision interdisant aux banques la distribution de dividende et a dénoncé l'intervention de la BCT dans les affaires de la banque, en estimant que le gouverneur n'a pas les prérogatives pour émettre cette décision, qui est pour lui illégale et surtout dénuée de sens, les petits-porteurs se retrouvant sans les rétributions qu'ils attendaient et sur lesquelles ils comptaient, surtout en cette période de crise. Pour lui, tant qu'il n'y a pas de dividende, on ne doit pas servir de jetons de présence cette année.
Le président du directoire a répondu : «Pour parler franchement avec vous, nous n'avons pas accepté de gaieté de cœur cette décision (celle de ne pas distribuer de dividende, ndlr). Et si nous avons retardé la date de l'assemblée, c'est précisément parce que nous avons fait beaucoup de pression sur la Banque centrale pour qu'elle revienne sur sa décision. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à ce que cette décision soit infléchie et ne soit pas générale, parce que comme vous l'avez dit judicieusement, ce qui intéresse la BCT c'est le respect des ratios…».
Et de marteler : «Il ne faut pas croire que notre conseil est heureux de ne pas distribuer un dividende, dans la première version qu'on a présentée au conseil de surveillance prévoyait un dividende en augmentation. Nous avons fait nos comptes et c'est quelque chose qui n'affecte pas nos équilibres financiers. Mais malheureusement nous sommes obligés d'appliquer cette décision.
Nous allons continuer à faire pression sur la BCT et à présenter des arguments pour dire que les petits actionnaires et même les grands en ont besoin, car le dividende forme une sorte de revenu, qui est intégré dans le plan de consommation et d'investissement des agents économiques. (…) Le dossier est encore ouvert et nous allons essayer d'y répondre».
Mehrez Riahi a ajouté : «C'est une suspension. La BCT a décidé de sursoir, rien ne l'empêche de revenir sur sa décision en septembre ou octobre, lorsque la situation économique sera plus claire».


S'agissant de l'avenir de la banque, Ahmed El Karm a affirmé : «Pour 2020, je vous rassure, nous avons des atouts, qui ont été cumulés tout au long des dernières années. Premièrement, nous sommes sortis du guêpier de la liquidité, l'Amen Bank n'a pas de problème de liquidité et elle est parvenue à réduire très sensiblement son refinancement qui a baissé de 700 MD entre fin 2018 et ces jours-ci, ce qui donne une aisance à l'Amen Bank pour pouvoir effectivement faire ses évolutions et ses activités en toute sécurité sur le plan des liquidités. Idem, son ratio crédit sur dépôt est largement inférieur au niveau maximum de 120%, bien avant le calendrier fixé avec la BCT, ce qui nous donne une marge de soutien des entreprises sans pour autant fragiliser, outre mesure, le ratio de la liquidité. Egalement, notre portefeuille est de plus en plus sain et nous avons maintenant presque un milliard de dinars de créances qui sont re-finançables à la BCT, si nous voulons les transformer en liquidités et qui constituent un volant qui nous sécurise davantage. Tous ces aspects avec des ratios de capital qui sont très performants, nous permettent d'aborder 2020 avec beaucoup de sérénité et avec beaucoup de confiance».

2019 a été un excellent cru pour l'Amen Bank. En plus et grâce aux efforts déployés les dernières années dans la consolidation de ses fondamentaux, la banque aborde 2020 sereinement. Mieux encore, elle se dit capable de soutenir l'économie nationale et surtout les entreprises à dépasser la crise Covid-19.


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