M. Nejoua Miladi, secrétaire d'Etat chargée des établissements hospitaliers a présidé, vendredi à Tunis, l'ouverture du congrès annuel de la société tunisienne de dermatologie et de vénérologie. Mme Miladi a souligné l'importance de cette manifestation qui permet d'enrichir les expériences et aide à une meilleure prise en charge des pathologies cutanées. La Tunisie, a-t-elle indiqué, s'est résolument engagée dans la voie du progrès afin de mettre le secteur médical au diapason des mutations et des nouveautés en vue de développer les techniques médicales les plus avancées. Ce développement a concerné, en fait, toutes les spécialités aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé a-t-elle ajouté, précisant que la dermatologie, en particulier, a connu au cours des vingt dernières années, un développement très encourageant. Elle a fait remarquer, dans ce cadre, que le nombre de dermatologues en exercice est passé de trois en 1960 à près de deux cents actuellement dont une trentaine d'hospitalo-universitaires exerçant dans les six services universitaires de dermatologie que compte le pays. Elle a ajouté que les dermatologues en formation dans le cadre du résidanat est de trente. Concernant les équipements, elle a souligné que les investissements réalisés dans ce domaine au cours du 10ème plan ont dépassé les 3 millions de dinars. Ces investissements ont permis, outre le renforcement et le renouvellement des équipements conventionnels, de doter les CHU de matériel de pointe (laser, appareils de puvathérapie, microscopes inversés avec micro-injecteurs et analyseurs de chromosomes). Mme Miladi a mis l'accent sur la nécessité d'apporter des mises au point complètes, actuelles et consistantes sur les différentes questions pointues afférentes à certaines pathologies cutanées, telles que les genodermatoses, assez fréquentes en Tunisie du fait du taux de consanguinité encore relativement élevé, de manière à réaliser des avancées en matière d'identification et de diagnostic à même d'améliorer la prise en charge des malades. Elle a indiqué qu'il s'agit en effet de maladies toujours affichantes, très graves, constituant un lourd handicap pour le malade lui-même et pour sa famille, expliquant que ces maladies, souvent méconnues, nécessitent une prise en charge globale et multidisciplinaire. D'éminents spécialistes dans le domaine de la dermatologie de Tunisie, Libye, France et Egypte participent au congrès.