Tunis-TAP- Le 13ème congrès méditerranéen de neurologie pédiatrique et le 1er congrès africain de neuropédiatrie ont eu lieu récemment à la Mannouba, sous la présidence de Mme Najoua Miladi, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la santé publique chargée des établissements hospitaliers. Ces rencontres internationales sont organisées à l'initiative de l'association tunisienne de neurologie en collaboration avec l'association tunisienne de lutte contre l'épilepsie. La secrétaire d'Etat a souligné, à cette occasion, l'intérêt que la Tunisie accorde au renforcement de la coopération internationale dans le domaine médical et son rôle dans la promotion du secteur de la santé. Elle a indiqué, à ce propos, que des équipes tunisiennes de neurologie et de neuropédiatrie œuvrant, en liaison avec leurs homologues des pays les plus avancés, ont découvert un certain nombre de maladies particulières à la Tunisie, telles que la myopathie tunisienne, la sclérose latérale amyotrophique juvénile, la neuropathie à axones géants ainsi que les maladies de Friedreich et l'ataxie héréditaire avec déficit en vitamine E. Elle a ajouté que les chercheurs tunisiens ont contribué à la localisation des gènes responsables d'une douzaine de maladies neurologiques héréditaires et à l'identification de gènes de trois d'entre- elles. Les neurologues et neuropédiatres tunisiens ont, par ailleurs, réussi à identifier le profil de la pathologie neurologique et neurochirurgicale dans le pays et à assurer la prise en charge sur le plan des soins de tous les patients, enfants et adultes, atteints de maladies neurologiques et neurochirurgicales en appliquant des protocoles thérapeutiques modernes, a fait valoir Mme Miladi. Elle a relevé, néanmoins, que des efforts soutenus sont nécessaires pour renforcer ces acquis et étendre la prise en charge de l'enfant porteur de handicap neurologique. La Tunisie compte aujourd'hui deux services de neurologie pédiatrique à l'Institut National de Neurologie à Tunis et au CHU Hédi Chaker de Sfax ainsi qu'une unité au CHU Sahloul à Sousse. S'agissant des progrès enregistrés dans le secteur de la santé en général, Mme Miladi a, notamment, indiqué que 95% de la population ont accès aux soins médicaux dans un rayon de moins de 5 kilomètres et que la densité médicale est de 1 médecin pour 940 habitants. Elle a ajouté que le taux de mortalité infantile a nettement régressé passant de 52 pour mille en 1987, à 20 pour mille en 2006, quant à l'espérance de vie, elle s'est considérablement améliorée passant de 68 ans en 1987 à 74 ans, actuellement.