En Tunisie, le nombre des patients dialysés est passé de 2262 en 1994 à 7518 actuellement, soit une prévalence de 720 malades par million d'habitants. En 2008, le coût de la prise en charge a dépassé 84 millions de dinars, ce qui place le système sanitaire devant deux défis majeurs: maîtriser les dépenses tout en préservant la qualité des soins. Cette question a figuré à l'ordre du jour des 9e journées franco-tunisiennes de dialyse qui se tiennent les 8 et 9 mai à Gammarth (banlieue nord de Tunis) sur le thème « les cibles chez le patient dialysé, mythe ou réalité ». La rencontre a pour objectif d'examiner les moyens d'assurer une meilleure qualité de vie au dialysé, à travers l'amélioration des soins et de l'état de la néphrologie en général. La Tunisie a adopté une stratégie basée sur trois axes fondamentaux, la prévention, la prise en charge de l'insuffisance rénale terminale par l'épuration extrarénale et la promotion de la greffe. Présidant l'ouverture des travaux, M. Mondher zenaidi, ministre de la Santé publique a affirmé que des efforts ont été consentis, sous l'impulsion du président de la République pour assurer l'accessibilité des insuffisants rénaux aux traitements. Le taux de mortalité a été ramené à 8 pc et les complications chez les malades dialysés ont été sensiblement maîtrisées, et ce, malgré le vieillissement de la population des dialysés dont l'âge moyen est passé de 45 ans en 1992 à 60 ans en 2008. De son coté M. mohamed Gueddiche, ministre Conseiller auprès du Président de la République a mis l'accent, sur l'impératif de tirer profit de l'évolution scientifique et technologie relative au secteur et ce conformément aux recommandations du Chef de l'Etat. Il a souligné l'importance de la prise en charge précoce des maladies chroniques (diabète, hypertension) pour retarder l'atteinte rénale et de la promotion de la greffe rénale. En ce qui concerne justement la greffe rénale , l'objectif est-il de réaliser 40 greffes par million d'habitant à l'horizon 2016, soit 500 greffes par an, contre 127 en 2008. Des experts tunisiens, français et algériens et des partenaires de l'industrie pharmaceutique ont pris part à ces assises organisées conjointement par la société tunisienne de néphrologie et la société francophone de dialyse.