INFOTUNISIE- L'action arabe commune en matière d'assurance est appelée à intensifier sa synergie en vue de tirer profit des expériences respectives dans la région, notamment dans une conjoncture marquée par une crise financière et économique, où le secteur de l'assurance et de la réassurance est touché, compte tenu de sa perméabilité à la sphère financière et de sa proximité complémentaire, du domaine bancaire. L'action arabe en matière d'assurance est organisée par l'association arabe des intermédiaires en assurance (AAIA), et par la Fédération générale des assurances arabes qui a organisé son Assemblée générale le mois de juin dernier à Tunis. Deux mécanismes qui s'attèlent à la tache de relever les défis du secteur à l'échelle arabe. C'est justement autour des défis de l'industrie de l'assurance et de la réassurance en période de crise, que la 10ème édition du colloque de Carthage sur l'investissement, a eu son coup d'envoi le 18 Novembre à Tunis. La rencontre a pour objectif de conduire une réflexion inter-arabe sur l'avenir de l'industrie des assurances surtout en période de crise, en vu de renforcer son positionnement à l'échelle internationale et de créer des opportunités de partenariat. 200 experts et spécialistes arabe et étrangers, prennent part à ces journées, du 18 au 20 novembre organisé par Tunis Ré et la Fédération tunisienne des compagnies d'assurance sous l'égide de la fédération arabe d'assurance. Le colloque est l'occasion d'évoquer des questions telles que l'adaptation financière des compagnies d'assurance arabe à la crise, l'ouverture aux marchés internationaux , l'innovation des produits et l'exposition.. C'est en évoquant l'impact de la crise sur le secteur, que Mr Moncef Bouden, secrétaire d'Etat chargé de la fiscalité, a fait porté la régression, la baisse de bénéfices, voire même la faillite de quelques compagnies d'assurance de par le monde, à l'octroi excessif de facilité d'assurance sans garantie au préalable, ce qui a aggravé la crise. Le secrétaire d'Etat a par-ailleurs appelé à la promotion de l'action arabe commune en matière d'assurance, afin d'optimiser l'exploitation de son potentiel avant même de s'orienter vers les marchés internationaux. Quant à la Tunisie qui compte 16 compagnies et mutuelles d'assurance, réalisant un chiffre d'affaire de l'ordre de 950 millions de dinars offrant environ 4000 emplois, elle a su renforcer la résistance de son secteur d'assurance pour faire face à la crise, d'autant plus que les placements des compagnies tunisiennes d'assurance sont effectuées conformément à des règles bien définies en matière de rendement et de risque, comme l'indique Mr Moncef Bouden, soulignant par la même, que les placements extérieurs sont soumis à une autorisation préalable de l'autorité de tutelle, ce qui réduit la fragilisation à l'international du secteur d'assurance. C'est bien cette résistance aux « soubresauts » de l'économie qui a valu à la Tunisie la 6ème place sur un total de 82 pays dans le rapport mondial sur la capacité de résistance des pays aux effets de la crise financière internationale, grâce aux mesures décidées par le Chef de l'Etat en vue d'atténuer l'impact de la crise sur l'économie du pays. La Tunisie a introduit maintes reformes dans le secteur de l'assurance permettant d'améliorer la part du secteur dans le PIB, de développer sa capacité d'attraction des investissements étrangers et de renforcer ainsi la confiance en l'économie tunisienne. Quatre jours après la clôture de la 10ème édition du colloque de Carthage consacré cette année à l'assurance, la Tunisie organisera le 24 novembre la 1ère journée nationale de l'agent d'assurances sur le thème « Le rôle de l'agent d'assurances dans un marché émergent ».