INFOTUNISIE – Malgré les signes d'une relance relative observés sur la scène économique mondiale, la Tunisie ne cesse d'immuniser son système économique notamment à travers des mesures conjoncturelles d'appui aux entreprises en difficultés. Appuyées par un projet de loi, adopté par la Chambre des Députés et portant sur le prolongement de la mise en œuvre de ces mesures jusqu'au 30 juin 2010, les entreprises économiques tunisiennes, offshores souffrant de retards de paiement, ou encore celle ayant subi un ralentissement de leurs activités à cause de la réduction des heures de travail, bénéficient d'une prise en charge de l'Etat, à raison de 2%, de tout ce qui est différence entre le taux d'intérêt du crédit de rééchelonnement et le taux du marché monétaire. Cette prise en charge est dédiée pour les tranches de crédits qui devraient être payées entre octobre 2008 et le 30 juin 2010. Admettant que l'année 2009 a été relativement lourde de conséquences pour certaines entreprises compte tenu de la crise, les mesures de soutien ont permis au pays, souligne M. Nouri Jouini, ministre du développement et de la coopération internationale lors de la séance parlementaire plénière du vendredi 25 décembre courant, d'échapper à un déficit de 1% dans sa croissance économique outre la préservation de 70 mille emplois malgré le recul du comportement de quelques entreprises exportatrices et malgré la baisse enregistrée dans les exportations en valeur et en volume respectivement de 20% et de 15%. Le ministre a souligné que la Tunisie a pu inciter les investissements étrangers vu la confiance dont jouit la stratégie tunisienne auprès des opérateurs économiques mondiaux. Il a ajouté que l'accès à des paliers supérieurs de croissance est tributaire de l'amélioration de la qualité, de la productivité et l'exploitation des potentiels offerts par la mondialisation et l'intégration économique, tout en rappelant que la prolongation de 6 mois de plus des mesures de soutien aux entreprises, est suffisant pour décider de la poursuite de la mise en œuvre de ses mesures pendant une autre période ou pas.