INFOTUNISIE-Collaborant avec le ministère de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle des jeunes, La Banque Mondiale(BM) a organisé, mardi à Tunis, un séminaire portant sur les perspectives de la mobilité des personnes et des emplois pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et les défis de la migration de la main d'œuvre maghrébine. Ce séminaire s'inscrit dans le cadre des efforts fournis par cette institution internationale d'envergure en vue d'apporter du soutien à la fois matériel et technique aux pays en voie de développement pour affiner davantage leur capital humain. Lors des travaux, il a été procédé à la présentation de deux rapports conçus par la Banque Mondiale au sujet des flux migratoire futurs et des défis à relever. Le premier rapport note que la mobilité des personnes et des emplois connaîtra dans les années à venir une hausse remarquable, d'où la nécessité de mettre en place des politiques de gestion appropriées entre les pays émetteurs et d'accueil afin d'atteindre un équilibre bénéfique pour les deux parties. Mme Leila Zlaoui, conseillère de la BM a, à cet égard, noté que l'Europe serait en manque de main d'œuvre à l'horizon 2050 vu qu'elle devrait perdre prés de 66 millions d'actifs, alors que la population active de la région MENA connaîtra une croissance dépassant les 40 millions de personnes. Quant au second rapport, il souligne que le mouvement migratoire le la main d'œuvre maghrébine ne cesse d'enregistrer une évolution accélérée pour constituer un vecteur de développement économique et social contribuant à réduire le taux du chômage dans cette région du monde. Par ailleurs, force est de constater que le taux de migration dans le Grand Maghreb représente 5,5% du total de la population active enregistrant une nette augmentation pour ce qui est des ouvriers et des femmes compte tenu de leur présence progressive sur le marché de l'emploi. Le bureau de la Banque Mondiale à Tunis ne cesse, quant à lui, de mener des recherches éclairantes sur les retombées de la migration illicite mettant en relief ses néfastes répercussions, pour encourager, depuis, la mise en place de dispositifs susceptibles d'organiser les flux migratoires dans le cadre d'un fructueux partenariat entre les pays émetteurs et les pays d'accueil. Etant donné que les besoins de ces derniers en main d'œuvre doubleront au cours des cinq décennies à venir. Et ce, au regard des changements démographiques et de la diminution des coûts du transport et de la communication.