M. Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a mis en exergue la priorité absolue accordée à l'emploi dans la politique du président de la République, compte tenu des dimensions à la fois économiques, sociales et culturelles que comporte ce secteur. Dans son intervention, dimanche, à Tunis, lors de la Conférence périodique des gouverneurs, M. Baccar a fait valoir que tous les points, figurant dans le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis», touchent à l'emploi, d'une manière directe ou indirecte. Il a souligné, notamment, le lien organique établi entre l'emploi, le développement, notamment régional, et l'investissement, dans le but d'améliorer le niveau de vie. Il a passé en revue les efforts déployés au cours de ces dernières années pour consolider les facteurs de développement dans le pays, en général, et dans les régions, en particulier. Ces efforts ont englobé tous les domaines dont le renforcement de l'infrastructure, à la faveur du développement des réseaux routiers et portuaires, la multiplication des espaces technologiques et l'instauration des cadres législatifs adéquats. Il s'agit, aussi, de la mise en place d'un système global d'impulsion des investissements et le développement des mécanismes de financement. Le Gouverneur de la BCT a mis en valeur l'attention particulière accordée aux programmes d'encadrement et d'impulsion des investissements et d'aide à l'installation à compte propre à travers la création de mécanismes d'essaimage et de fonds d'aide au lancement de projets. Il a ajouté que ces mécanismes complémentaires ont été généralisés à toutes les régions pour parfaire l'encadrement, impulser l'investissement et dynamiser l'emploi. Le Gouverneur de la BCT a mis en exergue le rôle important du système bancaire dans le financement de l'investissement, en tant que principal bailleur de fonds, alors que la contribution de la bourse dans le financement du secteur privé a été portée à 12 pc, en 2009, contre 9 pc, en 2008. Aussi, des mesures ont-elles été prises pour renforcer le financement de l'investissement à travers la création, dans chaque banque, d'une cellule chargée des petites et moyennes entreprises, en plus des actions de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) et de l'organisation de conférences régionales pour le financement de l'investissement. La contribution du système bancaire au financement des projets s'est nettement améliorée. Ainsi, les banques ont donné leur accord, en 2009, pour le financement de 2786 projets avec des investissements globaux de 2706 millions de dinars (MD), enregistrant une augmentation de 44 pc, malgré la crise financière mondiale. Pour sa part, la BFPME joue un rôle grandissant dans le financement des entreprises, avec la création, dans les régions, de 13 agences relevant de cette banque. Ce nombre sera porté à 20, au cours du premier trimestre 2010. Passant en revue les mesures contenues dans le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» et relatives à l'investissement, au financement et à la restructuration du secteur monétaire, M. Baccar a souligné l'importance de l'information bancaire dans l'amélioration des services, l'aide au financement des projets et la création d'emplois dans les régions.