INFOTUNISIE – Dans la perspective de mettre en place un programme d'échange culturel touchant aux domaines du théâtre, du cinéma et de la musique, l'association d'amitié tuniso-japonaise a organisé, jeudi à Tunis, une rencontre qui a réunit les amis du Japon en présence du cinéaste tunisienne Kalthoum Bornaz, l'homme de théâtre Fadhel Jaziri et le compositeur Riadh Fehri, récipiendaire du prix du mérite dans le domaine de la musique au titre de l'année 2009. Cette rencontre, comme l'a souligné le président de l'association, M. Noureddine Mejdoub se veut une contribution de la société civile au raffermissement des relations de longue date unissant les deux pays. En effet, les défis à venir dans le domaine de la culture en général en tant que nouvel instrument de création et de diffusion, a fait l'objet de l'intervention de Fadhel Jaziri, qui a souligné l'importance de penser à la formation des jeunes créateurs dans les différentes disciplines artistiques en s'inspirant du modèle japonais faisant des artistes des «monuments vivants» et à la lumière du nouveau projet culturel de la Tunisie en l'occurrence la cité de la culture. Il a appelé, dans ce contexte, de prévoir des stages de longue durée (deux ans) concernant les nouvelles techniques artistiques, tout en saluant la création, prochainement par le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine d'une cinémathèque qui sera en mesure notamment de faire connaître le cinéma mondial en général et le cinéma japonais en particulier. Volet cinéma, Kalthoum Bornaz pense, quant à elle, que l'instauration d'une tradition d'échanges de films entre les deux pays est d'une grande utilité, tout en proposant de mettre en place des co-productions de films documentaires en Tunisie comme au Japon ainsi que d'autres illustrant l'histoire des relations bilatérales. La cinéaste tunisienne a évoqué, à cet effet, la nécessité de numériser les archives nationales filmées et équiper quelques unes des salles de cinéma avec les moyens de projection numérique. Quant au domaine de la musique, Riadh Fehri, connu par ses choix musicaux élaborés dans la diversité et l'ouverture, a parlé du projet «Awtar tonik», regroupant une chanteuse, un peintre et un percussionniste, afin de mettre la lumière sur l'alliage entre les différentes expressions artistiques. Il a par ailleurs proposé d'avoir recours à des formateurs spécialisés dans la méthode « Suzuki », et de révolutionner l'enseignement du violon à travers l'introduction de techniques contemporaines.