INFOTUNISIE – Fort de ses 288 lieux de culte et autant d'édifices, le patrimoine architectural de l'île des rêves, Jerba, ne cesse d'attirer par sa splendeur, richesse et variété, des voyageurs de tous bords, artistes, architectes, chercheurs et curieux adeptes d'histoire. Lieu de prière certes, les mosquées de l'île avaient pris, au fil du temps l'allure d'un édifice social et éducatif, devenant ainsi dans les agglomérations intérieures, des lieux d'apprentissage, d'éducation et d'instruction. Située généralement en bord de mer ou dans les zones côtières, la mosquée jouait aussi un rôle de château fort ou de tour de guet, d'autant plus qu'elle a servi, pour de longues années, de rempart contre toute offensive étrangères. Volet architectural, les mosquées de Jerba ont un charme exceptionnel mixant la simplicité de leur couleur blanche et la prestigieuse «allure» de leurs minarets, qui – élancés ou bats selon les écoles jurisprudentielles (fiqh) – insufflent une harmonie aux maisons avoisinantes bien rassemblées en «houma», pour ainsi incarner le symbole de l'édifice fédérateur. Ces atouts sont tellement motivants que l'Association de sauvegarde de l'île de Jerba a entrepris, en collaboration avec l'Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle d'élaborer des miniatures d'un certain nombre de mosquées dont la grande Mosquée à «Hchan», l'un des plus anciens monuments de l'île fondé à la fin du 3e siècle et au début du 4e siècle de l'hégire. L'objectif étant de protéger et faire valoir cet héritage. De surcroit, plusieurs documents et manuscrits ont été collectés et préservés par l'Association, dont ceux relatifs aux «habbous» de la mosquée Ben Younes à Jerba édifiée à l'époque ottomane et de la mosquée «Mkarsa» à Midoun dont l'édification remonte à l'année 1055 de l'hégire.