INFOTUNISIE – Visant à renforcer l'élan de solidarité, soutenir les catégories nécessiteuses et à revenu limité dans les secteurs vitaux comme la santé, et à promouvoir le rendement du corps des experts judiciaires et la qualité des expertises effectuées en la matière, deux projets de loi relatifs aux professions pharmaceutiques ont été adoptés, jeudi 27 mai 2010 à Tunis, par la Chambre des Députés, lors d'une séance plénière présidée par M. Fouad Mebazaa, président de la Chambre. L'objectif de la loi portant organisation des professions pharmaceutiques étant de faire valoir le principe de solidarité et de soutenir les nobles activités entreprises par la Banque de bienfaisance des médicaments (BBM), a souligné M. Mondher Zenaidi, ministre de la Santé publique. En effet, les dispositions de la première loi porte sur l'élargissement du domaine d'application du mécanisme de collecte des médicaments de nature à englober toutes personnes, en plus des dons issus des associations et organisations caritatives et des entreprises locales et étrangères. En vue d'assurer leur qualité et leur validité, qui ne doit pas être inférieure à une année, les médicaments sont fournis aux plus démunis sous la responsabilité du pharmacien. Quant au deuxième projet de loi, il dénote l'ensemble de mesures incitatives dédiées à la promotion du rendement du corps des experts judiciaires, notamment la division de la liste des experts en deux sections, en fonction du niveau d'études et de l'expérience acquise par l'expert en la matière. Et ce, parallèlement à l'institution du principe du contrôle périodique de ce corps. Lors de la séance parlementaire relative à l'adoption desdits projets de loi, les interventions des députés ont reflété la fierté de l'élection de la Tunisie pour présider la 63e session de l'Assemblée générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), tout en demandant des éclaircissements quant à la stratégie du ministère de tutelle pour le développement des canaux de gestion des médicaments, particulièrement au sein des établissements hospitaliers, ainsi que pour la dynamisation du rôle du pharmacien en la matière. Dans sa réponse aux différentes interrogations, le ministre de la Santé publique a précisé que cette nouvelle distinction internationale de la Tunisie «constitue une reconnaissance de la réussite de son système de santé et une considération des efforts déployés par le Président Ben Ali pour consolider le secteur et favoriser l'accès de tous les citoyens à des prestations médicales de qualité». La présidence tunisienne de cette session de l'assemblée générale de l'OMS sera marquée, a-t-il poursuivi, par l'instauration d'une vision internationale globale sur la protection des jeunes générations de tous les dangers de santé. S'agissant de l'aptitude de l'expert à accomplir sa mission à la lumière des complications des champs et domaines d'expertise, et évoquant (par un député) la nécessité de garantir le maximum de transparence, et de respecter les textes juridiques et les droits de toutes les parties, M. Lazhar Bououni, ministre de la justice et des droits de l'homme a fait remarqué que la nouvelle loi comporte plusieurs amendements importants de nature à conférer aux travaux des experts judiciaires plus d'efficience. «Ce corps, a-t-il ajouté, dispose d'aptitudes et de moyens lui permettant d'accomplir les missions qui lui sont dévolues dans les meilleures conditions, de manière à assurer les droits et à préserver les intérêts de tous».