La Tunisie s'emploie, en matière de politique étrangère, à pallier les inégalités qui caractérisent les relations internationales, en accordant une importance majeure aux Nations Unies, en tant que cadre propice à l'action commune. Depuis son adhésion à l'organisation des Nations Unies, au lendemain de son indépendance, la Tunisie n'a jamais cessé de consolider son apport aux multiples oeuvres de l'ONU et à ses actions internationales. Prenant part aux débats qui se déroulent au sein de l'ONU, la Tunisie, a participé récemment à la 65eme session de l'assemblée générale qui a abordé des questions sur lesquelles l'Organisation porte son attention ces dernières années. Il s'agit, notamment, de la réforme du système onusien en vue de le rendre plus apte à évoluer au rythme des développements et des défis de l'heure. Lors de son élection membre non permanent du conseil de sécurité, pour la 3ème fois depuis son indépendance, la Tunisie a, en effet, évoqué la question de la réforme du conseil. Elle a fait notamment ressortir la nécessité d'élargir sa composition, de façon à satisfaire au principe de la répartition géographique équitable et à garantir la représentation des intérêts des pays en développement. Présidant le conseil de sécurité en février 2001, la Tunisie a initié une déclaration présidentielle qui fut adoptée a l'unanimité des membres du conseil. Cette déclaration souligne la nécessité de mettre au point une stratégie globale et intégrée de consolidation de la paix sous tous ses aspects politiques, sociaux, économiques et humanitaires. Convaincue de l'importance du volet du développement au sein de la société, la Tunisie a souligné la nécessité d'améliorer les conditions de vie des populations en adoptant des politiques cohérentes et coordonnées à la faveur d'une action commune. C'est dans ce cadre que le président Zine El Abidine Ben Ali a lancé, en Aoot 1999, un appel à la création d'un Fonds Mondial de solidarité. Ce mécanisme est destiné à consolider l'effort international dans la lutte contre la pauvreté dont soufrent de larges franges de la population mondiale et qui représente, à l'ère de la mondialisation, une grande menace pour la sécurité et la stabilité dans le monde. Lors du sommet du millénaire des Nations Unies, le président de la république a appelé, dans ce même ordre d'idées, à la concrétisation de l'objectif tracé par la communauté internationale et qui consiste à "réduire de moitié, d'ici 2015, la proportion de la population mondiale dont le revenu est inférieur à un dollar par jour et celles des personnes qui souffrent de la faim". Cette initiative a bénéficié d'un soutien unanime des instances régionales et c'est dans ce contexte que l'assemblée générale des Nations Unies a adopte, le 20 décembre 2002, la résolution intitulée «Mise en oeuvre de la décennie des Nations Unies pour l'élimination de la pauvreté» par laquelle elle a en particulier adopté l'initiative tunisienne relative a la création d'un fonds mondial de solidarité pour l'élimination de la pauvreté". Toujours dans le même ordre d'idées, l'assemblée générale de l'ONU a approuvé, en 2006, la résolution 60/209 par laquelle elle proclame le 20 décembre de chaque année "journée internationale de la solidarité humaine". Consciente de l'importance que revêt le sport dans la vie des individus et du droit des jeunes à pratiquer le sport dans des conditions appropriées, la Tunisie a présenté, en 2003, à l'assemblée générale de l'ONU, un projet de résolution sur "le sport en tant que moyen de promotion de l'éducation, de la santé, du développement et de la paix". Grâce aux efforts de la diplomatie Tunisienne dans ce domaine, l'assemblée générale de l'ONU a adopté, par consensus, l'initiative tunisienne en vertu de laquelle l'ONU a déclaré 2005 année internationale du sport et de l'éducation physique. Les travaux de la 3eme commission de la 65eme session de l'assemblée générale des Nations Unies portant sur les questions sociales, humanitaires et culturelles, a enregistré la participation de jeunes tunisiens. Cette participation s'inscrit dans le cadre de la concrétisation de la décision du président Zine El Abidine Ben Ali d'associer des représentants des jeunes des deux sexes aux délégations officielles prenant part aux réunions de l'ONU en la matière. Cette participation intervient aussi dans le cadre de l'attachement de la Tunisie, en tant que pays initiateur de la proclamation de l'année 2010, année internationale de la jeunesse, à contribuer de manière efficace au succès de cette célébration aux plans national, régional et international. Fixant comme objectif de garantir une bonne santé pour chaque individu, la Tunisie a toujours bénéficié de l'appui de l'organisation mondiale de la santé (OMS). Le 12 juillet dernier, a été inauguré le nouveau siège du bureau de l'OMS à Tunis, en considération des efforts déployés par la Tunisie en matière de protection de la santé. En février 1996, le président Zine El Abidine Ben Ali a reçu, des mains du directeur général de l'OMS la médaille d'or de la santé pour tous, en signe de reconnaissance de l'œuvre et des réalisations spectaculaires accomplies par la Tunisie dans les domaines de la santé. La Tunisie a été également élue, en mai dernier, à l'unanimité, présidente de la 63eme session de l'assemblée générale de l'OMS et ce jusqu'à 2011. Soucieuse d'assurer des conditions durables de la paix et de la stabilité, la Tunisie a constamment basé son action de lutte contre le terrorisme dans le cadre d'une approche globale multidimensionnelle et intégrée. C'est dans cette optique que la Tunisie, à l'initiative de son président, a lancé, en 2002, un appel à la convocation d'une conférence internationale sous l'égide de l'ONU en vue d'élaborer un code international de conduite contre le terrorisme, outre la signature par la Tunisie de 12 conventions sectorielles internationales de lutte contre le terrorisme. La Tunisie participe actuellement a trois opérations de maintien de la paix en Afrique et au système des Nations Unies des forces en attente. La présence de la Tunisie dans les organes des Nations unies est très importante. Elle a été membre, pour un mandat de 3 ans, du conseil économique et social (2004/2006). Elle a été également élue brillamment (par 171 voix), en 2006, pour un mandant d'une année au conseil des droits de l'homme. la Tunisie a été aussi membre de la commission du développement social(2004/2008). La Tunisie oeuvre ainsi, grâce à ses relations établies avec les organisations onusiennes et régionales, à ancrer les nobles valeurs de respect, d'entraide et de tolérance, au service des questions de la paix et du développement visant à assurer stabilité et un meilleur avenir pour les futures générations.