« Le donneur vivant de rein : sécurité et garanties », tel est le thème du deuxième colloque national de la greffe d'organes et de tissus, organisé vendredi à Sfax par le Centre national pour la promotion de la transplantation d'organes (CNPTO), en collaboration avec le service de néphrologie au Centre hospitalo-universitaire Hedi Chaker de Sfax. Cette manifestation médicale annuelle, dont la première édition s'était tenue en 2007 à Tunis, a été marquée par la présence d'une pléiade de médecins venus de France, de Belgique, d'Espagne, d'Oman, d'Algérie ainsi que d'institutions hospitalières et sanitaires des différentes régions de Tunisie. De nombreux intervenants se sont relayés pour présenter des communications et des témoignages sur l'état des lieux de la transplantation à partir du donneur vivant, et ce dans une optique d'échange d'expériences dans ce domaine médical sensible. Le colloque traite en effet de problématiques se rapportant aux difficultés auxquelles fait face la greffe de reins, dont en particulier la réticence des donneurs et les garanties sanitaires en la matière. Trois thèmes sont retenus pour cette édition. Il s'agit de l'état des lieux de la transplantation à partir de donneur vivant, du bilan et critère de choix du donneur vivant et enfin du prélèvement, suivi et devenir du donneur vivant. Ces thèmes ont déjà fait l'objet d'études et d'enquêtes effectuées par trois comités de réflexion constitués à cet effet. Il ressort, par ailleurs, des travaux de cette rencontre médicale d'envergure que la Tunisie a enregistré en 2008 environ 130 greffes de reins, ce qui porte à 780 le nombre total d'interventions de ce type effectuées depuis 1986. Le nombre de malades insuffisants rénaux chroniques dialysés est estimé à quelques 7200 malades dont plus du tiers sont candidats à la greffe. Le Centre national pour la promotion de la transplantation d'organes dont les activités ont démarré en 1998 a pour principale mission de promouvoir le don et la greffe d'organes à travers l'accroissement du nombre de greffes dans les cinq centres spécialisés en Tunisie.