La modernisation du secteur agricole demeure tributaire d'une exploitation rationnelle des ressources naturelles et d'une bonne application de la liasse technique. Il s'agit de bien préparer le sol, de mener à bien les opérations d'irrigation et de fertilisation et de protéger la moisson des maladies, l'ultime but étant d'améliorer la productivité et de réaliser les objectifs du développement durable. Dans cette perspective, l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche(UTAP) a organisé, mercredi, à Tunis, une conférence sur «l'utilisation des stations météorologiques et les nouveaux équipements pour la rationalisation de l'irrigation, de la fertilisation et du traitement phytosanitaire», avec le concours de l'Institut national des recherches agronomiques de Tunis (INRAT), l'Institut national agronomique de Tunisie (INAT), l'Institution de la recherche et l'enseignement supérieur agricoles (IRESA) et la direction générale de la protection et du contrôle de la qualité des produits agricoles. M. Mabrouk El Bahri, président de l'UTAP, a mis l'accent sur l'importance des systèmes de veille et de détermination météorologique dans la promotion de l'agriculture. Ces systèmes, a-t-il ajouté, ne manqueront pas de détecter de manière précoce les changements climatiques et d'établir des prévisions qui pourraient servir de référence aux agriculteurs. L'objectif est de les aider à être proactifs (agir au moment opportun) et à agir avec l'efficacité requise à toutes les étapes de production (ensemencement, irrigation ,traitement phytosanitaire) afin de se prémunir des effets pervers des changements climatiques. Il a recommandé, dans ce cadre, de mener des applications au niveau de certaines fermes agricoles, qui seraient des fermes pilotes et un point de départ pour l'évaluation et la délimitation des étapes à venir. M. Bahri a appelé les intervenants à mettre à profit les expériences des pays développés et à intensifier la coopération avec les structures régionales et internationales spécialisées dans les prévisions météorologiques afin de favoriser l'échange d'expertises, le transfert du savoir et des nouvelles technologies dans ce domaine. Plusieurs communications ont été présentées à cette occasion portant sur « l'utilisation des stations météorologiques pour l'alerte au déficit hydrique et pour le pilotage des irrigations », « l'utilisation des nouveaux équipements pour la rationalisation de la pose d'engrais azotés », « l'utilisation des stations météorologiques pour l'alerte aux maladies et la rationalisation du traitement phytosanitaire et « les stations météorologiques et les nouveaux équipements pour la modernisation de l'agriculture et l'augmentation de la production ».