Ouverture, créativité, richesse, foisonnement d'idées, contacts tous azimuts, la Tunisie se reconnait dans cette culture multidimensionnelle. La Révolution qu'elle a générée rejette tout ce qui s'appelle ostracisme et exclusion. Elle l'a crié haut et fort à Tunis à travers une manifestation imposante jeudi 07 juillet 2011. Toutes les tendances de la société civile, les partis politiques et les organisations nationales se sont mobilisés contre la violence et l'intolérance. Les mots d'ordre brandis condamnent les actes insensés de gens irresponsables et obscurantistes. Ils indiquent clairement que le terrorisme ne passera pas. La minorité qui prêche l'extrémisme et le fanatisme doit savoir que la Tunisie, la Révolution et l'ensemble de la communauté nationale sont attachés à leur tradition de tolérance et de pacifisme. Elle ne peut avoir aucune emprise sur des citoyens qui ont définitivement rompu avec la dictature et la pensée unique. Elle a tablé sur un déficit sécuritaire conjoncturel pour tenter de semer la zizanie et le trouble parmi la population. Mais ce n'est que partie remise. La Tunisie, carrefour des civilisations, fenêtre de l'Afrique sur l'Europe, récipiendaire d'une histoire plus que trois fois millénaire, ne peut en aucune façon se départir de son rôle de trait d'union. Elle ne saura verser dans l'exclusion et le fanatisme. Elle est forte de la conscience de ses jeunes qui savent déjouer les manigances des contre révolutionnaires de tous bords. La Tunisie a consenti des efforts titanesques dans le domaine de l'éducation. Elle a formé une génération apte à distinguer le vrai du faux, à séparer la graine de l'ivraie. Les acquis d'une indépendance, vieille de plus d'une cinquantaine d'années, ne peuvent pas être balayés en un tourne main par un ramassis d'individus qui n'ont ni foi ni loi et qui sont les ennemis jurés des causes qu'ils prétendent défendre. La solidarité des Tunisiens est une barrière infranchissable. Le dialogue, la transparence et la tolérance constituent une richesse irremplaçable. Les partis politiques sont assez conscients pour isoler tous les adeptes de l'extrémisme et de la pensée unique. L'Intérêt supérieur de la Tunisie doit être placé au dessus de toute autre considération. Les moutons de Panurge ont le choix soit de regagner les rangs de la sagesse et ou de s'exclure et de se condamner à l'exil physique et moral. Ils seront jetés dans la poubelle de l'histoire ! M. BEDDA