Les élections irakiennes, qui se sont déroulées dimanche 7 mars, dans un climat de tensions, devaient assurer la normalisation de la situation et la sortie effective de la guerre, par la restauration de la souveraineté populaire. En dépit des velléités de boycottage d'Al Qaïda, du climat de guerre civile qu'elle a voulu entretenir, pour faire échec à cette consultation décisive les élections ont pu avoir lieu. Elles permettront, en dépit des conditions spécifiques de leur déroulement, l'émergence d'une représentation crédible. Ce fait doit être pris en compte et salué comme une étape de délivrance. Dans ce contexte, le nouveau gouvernement qui devrait être formé, à l'issu de ce scrutin, doit faire face à de graves défis, pour réaliser ses enjeux: 1 - Faire échec aux velléités de la guerre civile : condition sine qua non de sortie de crise, l'établissement d'un climat de sécurité. Les opérations de Kamikazes sont devenues, hélas, des faits quotidiens. Elles ont pour cibles les troupes étrangères, les forces irakiennes et les populations civiles. Le jour même des élections, et en dépit de mesures sécuritaires d'exception, trente-huit personnes ont été tuées et cent blessées dans de nombreuses attaques à la bombe et à l'obus de mortier. Comment neutraliser ces forces de dérive, auteurs d'un déchaînement de violences, pour tuer tous azimuts ? Nous ne pouvons même pas parler d'une guerre de religions ou de civilisations, vu l'appartenance commune. 2 - Promouvoir l'exercice politique : le contexte de l'après-guerre a permis l'émergence d'entités ethniques et religieuses, comme acteurs pseudo-politiques. La vision nationale et les argumentaires politiques ont été souvent délaissés, sinon occultés. Il faudrait remettre à l'ordre du jour la praxis politique, susciter le débat national, pour définir des projets de société, des stratégies de développement, des horizons d'avenir. Cela nécessiterait, bien entendu, de mettre fin à l'épreuve de la division pour se mobiliser et se concerter pour construire des compromis entre les différentes forces vives de la nation. 3 - Restaurer l'atmosphère de concorde : la normalisation de la situation exigerait de recréer le consensus national et d'éviter tout ostracisme ou exclusion. Il faudrait que l'Irak retrouve son climat d'entente et de coexistence fraternelle et de dialogue entre les différentes entités ethniques ou religieuses. Cette promotion d'un Irak nouveau permettrait de dépasser les affres de la période de transition et de rétablir les équilibres fondateurs du pays, corrigeant les rapports de forces de l'épreuve et les aléas conjoncturels qui s'ensuivirent. 4 - La reprise de l'initiative nationale, régionale et internationale : le recouvrement de la souveraineté permettrait à l'Irak de retrouver sa place, au sein de son aire géopolitique, de participer au règlement de la cause nationale arabe, d'affirmer ses objectifs et ses attentes et de jouer son rôle comme acteur international, en rapport avec son statut. Espérons que cette ouverture de l'horizon permettra de mettre sur pied un establishment capable de tourner la page de la tragédie, d'engager le développement de l'Irak et de restaurer sa prospérité. K.C. Irak - Législatives : Les premiers résultats seront annoncés aujourd'hui L'ONU exhorte la commission électorale à publier des résultats préliminaires Après avoir annoncé la construction de 1.600 logements à Al Qods-Est en pleine visite du vice-président américain : Israël présente des excuses à Joe Biden tout en maintenant le projet Le Parlement européen soutient le rapport Goldstone Scènes du théâtre de l'absurde Afghanistan : Ahmadinejad et Gates se sont croisés à Kaboul Pakistan : Une ONG américaine attaquée par des hommes armés Afrique du Sud - A moins de cent jours de la Coupe du monde : Des manifestants dressent des barricades dans les rues de Soweto Ukraine : Un accord sur un nouveau gouvernement pourrait être annoncé cette semaine D'un pays à l'autre…