Avec une performance de 0,31% le vendredi, le Tunindex a achevé la semaine sur une nouvelle progression hebdomadaire de 0,98%. Sur toute la semaine, la dynamique haussière était bien remarquable et confirmée. Lundi, l'indice phare avait débuté le mois d'Août, en ordre dispersé, voire en recul de 0,32%, mais a vu rapidement son rythme de hausse s'accélérer et regagner le terrain positif durant quatre séances consécutives. Depuis le début de l'année, le marché actions tunisien a réussi à limiter ses pertes annuelles, et accuse, depuis le 31 décembre 2010, une baisse de 12,64%. Côté valeurs, la balance des variations est positive. 23 valeurs ont clôturé la semaine dans le vert contre 23 valeurs baissières. Sur le front des hausses, c'est la STIP qui occupe la première place du podium, avec une hausse de +19,05% à 2,500 DT. TUNISAIR a signé une belle performance de 9,77% à 1,910 DT. Sur l'autre bout de l'échelle, on retrouve Amen Banque et CIL, avec respectivement -3,20% et -2,87%. Pour ce qui est des titres les plus actifs, Carthage Cement cède sa place à TPR, pour se positionner comme étant la deuxième valeur la plus échangée. Le titre était volatile, lésé par les nouvelles instructions organisant ce marché (arrêter les exportations et procéder à des importations), quoique l'usine n'a pas encore commencé la production, mais ces informations confirment que pour l'Etat, l'export du ciment n'est pas stratégique et la satisfaction de la demande locale reste, à l'image des pays du bassin sud de la méditerranée le premier objectif des autorités. Carthage Cement a publié au cours de cette semaine ses comptes 2010, faisant état d'un résultat net en hausse de 141,0%à 6,917MDT. La cote de la BVMT, soulagée par la publication des indicateurs trimestriels, attend tranquillement l'annonce des comptes intermédiaires. La semaine était plutôt calme chez nous, au moment où les bourses mondiales accumulent de fortes baisses ! Depuis des mois, la zone euro est en déséquilibre financier. C'est la crise de la dette souveraine grecque qui pèse sur la performance des marchés européens. Le risque de sa propagation menace de plus en plus des pays voisins, l'Espagne et l'Italie et qui risquerait de mettre par conséquent l'Union monétaire en péril. Cette situation s'est aggravée par une crise, de même nature, avec la dette souveraine américaine. Endettés à plus de 100% de leur PIB, les Etats-Unis perdent leur note (AAA) attribuée par Standard & Poor's, et ce depuis la création de l'agence de notation en 1941. Un séisme qui se propage sur les marchés financiers, les répercutions de cette dégradation seraient dramatiques pour l'économie mondiale. La BVMT s'est montrée résistante et solide face à ce genre de mouvement. Nous nous souvenons de 2008 où les bourses mondiales s'effondraient, contrairement au TUNINDEX, qui a terminé l'année sur une hausse, mais qui a, toutefois, perdu plus de la moitié de ses gains, après le déclenchement de la crise en septembre 2009. La BVMT, cette fois-ci, adoptera-t-elle le même comportement ? Et quel serait le principal leitmotiv pour la Bourse de Tunis, l'impact de la crise tunisienne sur les bénéfices des entreprise ou bien la crise mondiale de la dette souveraine des pays européens premiers partenaires de notre économie ? Pour télécharger l'analyse complète de la semaine boursière, cliquer ici… Selon le CGF