Lors d'une conférence de presse organisée lundi 12 septembre à Tunis, M. Ahmed Nejib Chebbi, président du parti démocratique progressiste a déclaré que son parti continuera sa campagne publicitaire même après le 12 septembre. Cette déclaration vient suite à la dernière décision de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), interdisant la publicité politique des partis. « Cette décision n'a pas une valeur juridique puisque la mission de l'ISIE ne débutera qu'avec le démarrage de la campagne électorale et non pas avant, or, l'ISIE est appelée uniquement à assurer le bon déroulement des élections », a estimé le président du parti. « L'article 51 du dernier code électoral stipule que la campagne électorale débute 22 jours avant le jour du vote et elle expire dans tous les cas 24 heures avant le jour du vote, alors la décision de l'interdiction de la publicité politique à la date du 12 septembre ne peut pas être juridiquement en vigueur, et par conséquence nous ne reconnaîtrons pas cette interdiction », a-t-il expliqué. Dans le même sens, Mme. Maya Jribi, secrétaire générale du parti, a mis en relief, le besoin de citoyens de connaître les programmes et les objectifs des partis, d'où vient la nécessité de la publicité et de l'information. Elle a ajouté que les engagements budgétaires du PDP avec les agences et les compagnies publicitaires ne peuvent pas être interrompus même si l'affaire exigera le recours aux tribunaux. Pour ce qui est de l'appel au référendum, M. Chebbi a informé que cela permettra essentiellement le contrôle de travail de la constituante. « Une fois élue, la constituante aura tous les pouvoirs, ce qui peut produire une nouvelle dictature en Tunisie. De ce fait, l'organisation d'un référendum vise à délimiter dans la durée et dans les attributions le pouvoir des membres élus ».