Dans l'espace d'une semaine, la Tunisie industrielle telle que qualifiée par la compagne « Think Tunisia : lookin for growth ? » initiée par le gouvernement tunisien fin avril 2009, s'est vu attribué une triple gratification allant du journal le figaro en passant par le CNUCED jusqu'au Commonwealth Business Concil. La première en date a qualifié la Tunisie de dragon de la méditerranée en se justifiant qu'au moment où l'économie mondiale est en plein marasme, la Tunisie va de plein fouet dans sa récente campagne de communication destinée à séduire les investisseurs étrangers. D'ailleurs, selon le Figaro, les entreprises européennes n'auraient finalement pas de meilleure décision à prendre que de s'implanter en Tunisie. Pour illustrer ces propos, le journal a cité l'exemple d'un nombre d'entreprises industrielles, confrontées à la concurrence exacerbée venue d'Asie ou des pays de l'ancien bloc de l'Est, qui ont dues se délocaliser dans des pays à bas coûts, et entre la Chine et la Tunisie, cette dernière offre, au-delà des zones franches qu'elle a su développer à l'intention des entreprises étrangères exportatrices, un plus indéniable : la proximité. De la même manière, une étude récemment publiée par le CNUCED sur "Les changements géographiques des délocalisations" pour les activités de services affirme que les pays de l'Est intégrés les premiers à l'Union européenne (UE) ne sont plus une destination de choix pour y délocaliser des unités de production industrielle ou des activités de services. Ce changement de destination s'est fait au profit de certains pays du Maghreb (Tunisie et Maroc) et du Moyen Orient (Egypte et Jordanie), qui prennent la relève. Ce rapport fait ressortir que la Tunisie est classé au 17ème rang des pays ou il est plus intéressant de délocaliser en gagnant 9 places par rapport à 2007. En fin, le Commonwealth Business Council et par CyberMedia, société de conseil indienne spécialiste de l'outsourcing ont classé 5 pays africains comme ''murs'' pour l'implantation d'activités d'externalisation et de fonction support (relation clientèle, prestations informatiques). Dans ce classement, la Tunisie occupe la 4ème place Concernant l'indice de qualité et d'accessibilité des infrastructures, la Tunisie qui occupe la 1ere place (l'Egypte et le Maroc en 3ème et 4ème place), offre les coûts les plus intéressants, révèle l'étude. En matière de ressources humaines, la Tunisie se trouve bien classée grâce à l'abondance de jeunes diplômés qualifiées. Selon cette étude, l'Afrique marque des points dans la compétition mondiale pour attirer les centres d'appels et les centres de services partagés grâce à sa proximité avec de grands marchés, le multilinguisme de sa population, des coûts compétitifs et des connections télécoms en progrès rapides.