Dans une ambiance festive, plusieurs sympathisants du Congrès pour la République sont venus, dimanche 9 octobre 2011, pour soutenir leur parti. A 15h00 ils étaient entassés dans une salle pleine comme un œuf. Ce fut un moment de communion entre les adhérents du parti et son Secrétaire général, Dr Moncef Marzouki, tête de liste de Nabeul 2 et Mohamed Abou, tête de liste de Nabeul 1. Le secrétaire du Congrès pour la République devait passer en revue le parcours militant du parti et les principaux axes de son programme électoral avant de répondre aux doléances des sympathisants. Dr Moncef Marzouki a mis l'accent sur l'importance d'accélérer la cadence de la transition démocratique en Tunisie qui s'apprête à des élections libres et transparentes : « Cette échéance est une opportunité pour nous tous d'édifier une véritable démocratie et de lutter contre la tyrannie et la corruption qui ont touché toutes les structures de l'Etat. Nous appelons à la création d'un gouvernement d'union nationale et à l'élaboration par le peuple de la nouvelle Constitution. La Tunisie vit une nouvelle étape et une occasion historique qui risque de ne plus se reproduire. Nous dénonçons l'usage de l'argent politique et la manipulation des médias et de certains symboles de l'ancien régime qui essaient de reprendre les pratiques de la dictature et contourner la Révolution du peuple et ses revendications légitimes. Notre parti milite pour les libertés et la dignité et en ce moment crucial, nous devons faire preuve de vigilance face au retour du RCD sous d'autres visages ». A propos des coalitions, la tête de liste de Nabeul 2 a nié tout projet avec Ennahdha ou d'autres partis : « Pour le moment, nous entrons seuls aux élections. Après le 23 octobre, on pensera à cette coalition. Nous jugeons que le pays doit organiser des élections municipales d'ici avril 2012 et des élections présidentielles en 2014 ». Mohamed Abou, tête de liste de Nabeul 1, s'est dit favorable à la levée de tous les obstacles à la libre expression des Tunisiens sans toucher les sentiments religieux des citoyens et là il lance un message aux Tunisiens : « N'ayez pas peur du changement ! Le changement est nécessaire et inéluctable ». S'adressant enfin aux militant du parti et à l'ensemble des citoyens, Maître Abou affirme la détermination de son parti, considéré comme « la force tranquille », à nourrir ce mouvement : « Nous appelons à l'instauration d'un régime politique et constitutionnel qui rétablira la souveraineté du peuple et préservera l'identité arabo-musulmane du pays ». M.Y Crédits photos : Rached Berrazagua