Le chef du mouvement islamiste tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, a affirmé mercredi 19 octobre 2011 que « le peuple tunisien n'admettra pas que ses rêves s'évaporent » en cas de manipulation des résultats de l'élection d'une Assemblée constituante dimanche, lors du premier scrutin depuis la chute du régime Ben Ali en janvier, rapporte l'agence Associeted Press. « Nous fondons de grands espoirs sur cette élection et nous n'accepterons pas qu'il y ait des fraudes », a averti cheikh Rached lors d'une conférence de presse. Pour lui, les Tunisiens « n'ont pas d'autres alternatives que de réussir cette élection à la condition qu'elle soit libre, honnête et transparente ». « Mais au cas où il y aurait fraudes, le peuple tunisien n'admettra pas que ses rêves s'évaporent et nous serons avec lui pour faire face à quiconque tenterait de porter atteinte au processus électoral et de faire avorter les objectifs de la Révolution », a-t-il prévenu. Ali Laâridh, membre du bureau exécutif d'Ennahdha, a accusé « certaines parties » et « des forces rétrogrades » qu'il n'a pas nommées de vouloir entraver ce processus en créant des problèmes religieux ou en provoquant des dissensions régionales. Il a par ailleurs évoqué « quelques préoccupations » de son mouvement concernant les "quelque 1.800.000 d'électeurs analphabètes (dont) on ne sait pas comment ils vont pouvoir voter et faire leur choix devant la multitude de listes candidates", et les 10.000 pèlerins tunisiens qui se trouveront dans les lieux saints en Arabie Saoudite dimanche. Pour autant, il s'est voulu rassurant : « Nous allons vers des élections sereines, d'autant plus que la campagne électorale s'est bien déroulée jusqu'à présent et que les Tunisiens ont fait preuve de maturité ». Il a formulé l'espoir que "ce climat se poursuivra, car le monde entier nous observe". Investir en Tunisie