Les chefs d'entreprises de l'industrie manufacturière sont confiants quant au prochain semestre. Dans une enquête menée en juin 2011 par le centre de veille de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE), une dose d'optimisme s'est révélée. En ce qui concerne les six prochains mois, les appréciations font état d'une stabilité de la situation. Sur l'ensemble des entreprises enquêtées, près d'un chef d'entreprise sur deux estime que la situation économique globale du pays sera la même et près d'un sur trois affirme qu'elle sera meilleure durant les six prochains mois. Les avis sont plus réservés sur l'évolution future du secteur manufacturier. En effet, les proportions des entrepreneurs qui jugent que la situation va rester stable ou va s'améliorer sont respectivement de 44 % et 22 %. Près de 34 % s'attendent à une évolution décroissante. En confirmation des résultats précédents, on retrouve une proportion voisine de 57 % de chefs d'entreprises qui considèrent que la production au cours des six prochains mois sera la même. 19 % prévoient un niveau plus élevé. En matière d'évolution des commandes, aussi bien pour les entreprises opérant pour le marché local ou pour le marché étranger, on enregistre à peu près la même proportion. 45% estiment une évolution stable. A peu près 40 % envisagent une évolution croissante des commandes, toutes provenances confondues. S'agissant de l'évolution future des prix de vente, les anticipations à la hausse sont évoquées par 48 % pour le marché local et par 60 % pour les marchés étrangers. près de 47 % des répondants déclarent que la situation financière sera la même alors que pour 22 % la situation sera meilleure. En matière d'investissement, la conjoncture se caractérise par une forte incertitude pour environ 48 % des répondants et pour. Elle est propice pour 18 % à l'engagement de dépenses d'agrandissement des installations ou d'accroissement des stocks de machines ou de matériels. Les 36 % d'entreprises restantes estiment que la situation n'est pas favorable. Les chefs d'entreprises ayant répondu favorablement estiment tous qu'ils comptent accroître leur investissement d'un niveau variant entre 10% et 20% des capacités installées. Pour les chefs d'entreprises ayant répondu défavorablement, les obstacles aux investissements sont dans l'ordre décroissant : la hausse du coût des biens d'équipement, avec près de 25 %, suivi par la faiblesse des liquidités globales de l'entreprise et par les politiques économiques gouvernementales avec près de 20 %. Les politiques économiques gouvernementales concernent en fait la persistance de l'instabilité politique et sociale et par l'ambiance d'incertitude ambiante dans le monde des affaires. En matière de d'embauche durant les six prochains mois, près de 70 % estiment que les effectifs seront stables contre 4.2 % qui envisagent d'effectuer des recrutements.