La Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV) a menacé de faire monter d'un cran ses réactions si elle ne trouve pas un accord avec le gouvernement. Lors d'un point de presse tenu lundi 30 janvier, M. Mohamed Ali Ettoumi, président de la Ftav a exprimé son inquiétude quant à la menace de faillite qui menace les agences de voyage ; « La situation de ces agences est devenue de plus en plus alarmante. Pourtant, l'agent de voyage représente le maillon le plus important de la chaine touristique». Les pertes du secteur ont été estimées à environ 80%. La fermeture a touché environ 15 agences. Elle a entrainé la mise au chômage forcé de plusieurs centaines d'employés, voire des milliers de chômeurs dans les prochains mois si aucun accord n'est trouvé. On dénombre aujourd'hui en Tunisie environ 700 agences de voyages employant plus que 8000 agents et cadres : « En dépit d'une situation très difficile, on a essayé de préserver l'emploi. Tout ce qu'on a demandé est une facilitation dans le payement de nos engagements sociaux. Toutes nos demandes sont légitimes. Elles ont été avancées à l'Etat le 7 février 2011. Aucune réponse n'a été reçue jusqu' à ce jour ». Le président de la Ftav s'est engagé à accroitre la réaction des agences si le gouvernement ne répond pas à leurs demandes : « On va entrer dans une grève si le gouvernement ne satisfait pas nos demandes avant le mois de février de cette année». Concernant les perspectives en 2012, M. Ettoumi a indiqué que cette année le secteur des agences de voyages subira la crise la plus grave: « La crise va plutôt commencer avec l'année 2012. Il y a un manque total de visibilité. On risque de ne pas programmer la Tunisie. Il faut aider les opérateurs tout d'abord sans oublier que les agences de voyages sont dans la majorité des PME ». Sur le sujet de l'Omra, le responsable a indiqué que ce secteur reste toujours monopolisé. Par conséquent, il a appelé à valoriser le travail de l'agent de voyage.