Le Congrès pour la République (CPR) connait quelques turbulences et des différends entre la ligne droite conservatrice et la ligne gauchisante. Comment peut-on évaluer le présent et l'avenir de ce parti ? Selon M. Mohamed Abbou, ministre auprès du chef du gouvernement, chargé de la Réforme administrative, il y a un parti et des dirigeants qui font partie du gouvernement : « Nous comptons sur le secrétaire général par intérim, M. Raouf Ayedi. Nous lui avons expliqué que la charge de diriger le parti et d'améliorer la situation en son sein lui incombe. Or, il est malheureusement entouré de certaines personnes qui, pour des raisons personnelles, touchent à l'image du parti en prétendant qu'il y a des différends entre la droite et la gauche, alors que nous connaissons les vraies raisons ». Dans une longue interview accordée au journal « La Presse », M. Abbou a indiqué que le congrès du CPR aura lieu avant la fin du mois de juin 2012 : « Je pense que l'avenir du parti sera radieux si on arrive à surmonter tous les obstacles. Cela dépendra des résultats du travail des ministres CPR et du président de la République qui reviendra au parti après son mandat ». En ce qui concerne les derniers événements touchant les médias, la violence des salafistes contre les journalistes et les intellectuels, M. Abbou a précisé qu'il faut faire respecter la loi par tout le monde, sans exception, que les actes de violence soient commis par des salafistes ou des personnes de gauche ou de droite : « C'est la règle dans toute démocratie. Nous sommes contre la loi des deux poids deux mesures, que ce soit contre les sit-in de la faculté de La Manouba et pour les sit-in qui bloquent des usines. Il faut appliquer la loi. Au sein du gouvernement, on n'est ni Ennahdha, ni CPR, ni Ettakatol, on est là pour améliorer la situation dans le pays et veiller au respect de la loi ».