G-a-z-a: Plus de 40 mille fidèles accomplissent la prière de l'Aïd à Al Aqsa    La Grèce frappée par une canicule: Plusieurs sites archéologiques partiellement fermés    Les nouveaux emplois en Intelligence Artificielle : Des salaires jusqu'à 180 000 Dollars    Christian Levesque, président de Global Ethix: «La RSE est un train en marche que nous ne pouvons plus ignorer»    Tourisme: Hammamet, fer de lance du tourisme local ?    Quand l'investissement va...    Dans des appels téléphoniques avec les présidents algérien et irakien à l'occasion de l'Aïd El Idha: Echange de vœux entre Saïed, Tebboune et Rachid    Inhumanité : Gaza privée de moutons pour l'Aïd al-Adha par Israël    Les Gazaouis accomplissent la prière de l'Aïd Al Adha au milieu des ruines    Les vœux de La Presse    Météo du premier jour de l'Aïd Al Adha    Bouargoub: Les habitants de Bouali dénoncent la coupure successive de l'eau potable [Vidéo]    Aujourd'hui l'Aid el Idha: La fête malgré tout    Pourquoi: Le transport anarchique    Transport — Maintenance du matériel roulant: La dynamique est enclenchée    Mes humeurs: Médias français, Netanyahou intouchable ?    «Confidences tunisiennes» de Marie Nemier: Des récits authentiques, insolites et palpitants    La BCE entame une nouvelle phase de sa politique monétaire    Tunisie – Entretien téléphonique entre Saïed et Tebboune    Tunisie – Des cadres et agents des Unités d'Intervention de la police honorés    Meloni : J'espère que l'UE a reçu le message des électeurs européens    Ons Jabeur quitte le tournoi de Nottingham    Match Espérance de Tunis vs US Monastir : où regarder le match de play-off du 15 juin 2024?    Les spécialistes appellent à ne pas exposer les enfants au sacrifice du mouton    Le ministère de l'Education dévoile son plan stratégique pour le recrutement des enseignants    Des personnalités du monde du sport signent une pétition de soutien à Mourad Zeghidi    Présidentielle 2024 : ce qu'il y a à savoir    Abdelmonem Belati : la récolte de céréales aurait pu être record    Deuxième édition du Démo day Growth'act by Wikistartup    Journée mondiale contre la faim: 181 millions d'enfants de moins de 5 ans vivent dans une situation de pauvreté alimentaire    Le CSS se rend à Sousse pour jouer devant l'ESS : Défaite interdite    Ligue 1 – Play-off (9e journée) : L'EST à un pas du titre    Les contrats de la honte    Calendrier saison 2024-2025 : L'heure du choix !    Au fait du jour | Un attaché de presse n'est pas de trop !    Belgacem Mfarrej: Défendre la pharmacie à l'hôpital Fayçal au Rwanda    Ons Jabeur passe en quarts de finale de Nottingham et devra jouer son match dès ce soir    Monoprix Tunisie et le Comité National Paralympique scellent un partenariat pour promouvoir le sport et les valeurs paralympiques    Que de la bête et méchante surenchère partout    Wissem Hmam nouveau coach de Mulhouse    Naufrage de Zarzis : cinq condamnations allant de quatre à dix ans de prison ferme    L'histoire de l'Eau de Zamzam : Source inépuisable pour les pèlerins    Les films Tunisiens Behind the Mountains et Leni Africo sélectionnés à Amman International Film Festival 2024    Journée mondiale du don de sang : Un geste qui sauve    Point Doc – focus sur le documentaire : 4e édition du 20 au 22 juin 2024 à la cité de la culture    «Hiding Saddam» de Mustafa Halkawt, sur nos écrans, le 16 juin 2024 : Avoir Saddam Hussein sur les bras    Kais Saied invité au Sommet du G7    Le film Tunisien Mouch Fi Thniti dans les salles (trailer & synopsis)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Travail : Japonais versus Tunisien
Publié dans Investir En Tunisie le 05 - 03 - 2012

Il y a quelque temps, une photo a circulé sur facebook, assez cocasse en vérité mais quelque peu vexante pour les Arabes que nous sommes. Elle représente un Japonais et un personnage de type occidental sensé incarner un Arabe.
En phylactère, l'appréciation de chacun du concept de travail. Je vous en livre la teneur et vous en laisse juges. Le Japonais dit à ce propos : « Si quelqu'un peut le faire, je peux le faire ; si personne ne peut le faire, je dois le faire. » L'Arabe, pour sa part, déclare sans rire : « Si quelqu'un peut le faire, qu'on le laisse faire ; si personne ne peut le faire, comment voulez-vous que, moi, je puisse le faire ? ». Cela m'a fait sourire…jaune. Un sourire qui cache bien mal le malaise qui m'a saisi en pensant à l'estime dans laquelle l'on nous tient. Mais surtout à notre passivité face à ces clichés qui nous collent à la peau et que des générations entières et successives ont accepté de s'en accommoder sans chercher à détromper ceux qui y croient.
Une telle facétie prêterait à rire si elle ne contenait une bonne dose de vérité, hélas ! Tout d'abord, le fait de comparer un Japonais et un Arabe est en lui-même une antinomie, car la comparaison ne vaut pas. Le Japonais est synonyme de sacrifice, de sens du devoir, du travail acharné et bien accompli. L'Arabe est généralement assimilé au désintérêt, au laxisme, à la paresse et au farniente. Et ce ne sont pas que des euphémismes. Pensez donc au travail arabe et la connotation péjorative dont on a voulu charger cette expression : on comprend plus volontiers qu'il est bien plus bâclé que bien fait. Pourtant, il fut un temps où le « travail arabe » était représentatif de qualité et de beauté -l'Alhambra de Grenade en Espagne, construit entre le XIIIe et le XVe siècle, en est un bel exemple, parmi de nombreux autres-. Et puis la colonisation de nos contrées et le racisme anti Arabes de l'époque est passé par là. Ce racisme a participé à la dévalorisation de toute notre culture.
Daniel Lefevre, dans « Chère Algérie » écrit : « Les évaluations de la main-d'œuvre par le patronat et l'encadrement placent régulièrement au dernier rang les Algériens quant à la compétence, l'assiduité et la discipline ». Avec de tels jugements, il n'en fallait pas plus pour que le travail effectué par un Arabe soit, par généralisation, considéré d'office comme bâclé.
Et ce stéréotype a fini par prévaloir et par s'imposer dans les esprits, des décennies après que la décolonisation a été réalisée.
Fait-on ce qu'il faut pour effacer cette image dévalorisante et insultante ? La réponse nous la voulons…mitigée et nuancée. Que l'on se souvienne ! Il y a peu, on a bien voulu flatter notre ego en présentant notre pays comme étant le Dragon de l'Afrique. Ces affirmations, cachant une volonté évidente de nous dissimuler certaines vérités nous a quasiment aveuglés. La Révolution est venue à point pour dessiller nos yeux sur ces fabulations. Cependant, une conscience s'est faite que le travail c'est la dignité retrouvée. Et tous de réclamer un emploi. Soit ! Certains épisodes de tous les jours confirment que la valeur travail chez nous n'est nullement comparable à celle qui anime les gens sous d'autres cieux : pour nous, en général, c'est pour vivoter ; pour eux, c'est pour contribuer à la promotion de tout ce qui fait une bonne existence, par les créations, par les innovations, par les recherches et découvertes dans tous les domaines de la connaissance. Quant à nous, nous nous contentons, d'être des consommateurs des biens créés par les autres. Et, pour notre malheur, de le rester.
Dans notre microcosme tunisien, les exemples de travail arabe -dans son acception péjorative !- sont plus qu'il est possible d'en citer. Par ailleurs, des gens exigent du travail, d'autres en refusent, en un moment où précisément, l'heure est au labeur. Non point pour égaler les Japonais et autres Sud-Coréens mais juste pour ramener à la surface une économie dont la tête se trouve immergée et qui est en train de suffoquer. C'est le moment de se dire que si nos prédécesseurs n'ont pas su le faire, c'est maintenant que nous devons le faire !
MOHAMED BELLAKHAL


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.