« Notre force est dans notre union », tel a été le slogan accrocheur arboré sur les banderoles, scandé et diffusé par haut-parleur sur les lieux choisis par les trois partis qui ont décidé de fusionner et qui sont venus l'annoncer à leurs sympathisants du gouvernorat de Bizerte. Afek Tounes, le Parti Démocratique Progressiste (PDP) et le Parti Républicain Tunisien (PRT) représentés respectivement par MM. Yassine Ibrahim, Ahmed Nejib Chebbi et Dhiaeddine Boufahja ainsi que M. Saïd Aïdi, personnalité indépendante, sont allés au devant des citoyens pour leur annoncer la nouvelle et pour leur expliquer les raisons ayant présidé à ce projet. Le but en est la constitution d'un « Grand parti du Centre », populaire et progressiste. Il s'agit d'un front politique groupant des partis partageant les mêmes principes et fédérés autour d'un programme commun cohérent. Les représentants des différentes formations politiques concernées par cette coalition se sont succédé à la tribune pour exposer ce projet commun et pour appeler les citoyens à les soutenir et à adhérer au nouveau parti qui devra voir le jour dans les semaines à venir. Dans leurs allocutions, tous ont assuré vouloir tirer les leçons des élections du 23 octobre et œuvrer à rechercher des solutions efficientes aux problèmes économiques, sociaux et politiques et contribuer à la réussite du processus de transition démocratique en Tunisie. Tous ? Non, puisque M. Chebbi, dans son intervention, s'est attaché avec constance à se lancer dans une diatribe contre l'ANC et contre le rendement du gouvernement, avant de se raviser, peut-être, pour verser dans le même registre que ses pairs et exposer les motifs ayant sous-tendu leur démarche d'union avec les autres partis.