M. Abdelwahab El Heni, président du parti El Majd et figure de proue du militantisme contre les abus juridiques du régime déchu, a critiqué, vendredi 30 mars, sur les ondes d'Express FM, le gouvernement Jebali sur la nomination des gouverneurs. Cette question ne cesse de créer la polémique suite à la nomination de pas moins de 16 gouverneurs nahdhaouis sur un total de 23. Selon M. El Heni, les nominations des hauts cadres de l'administration locale et régionale sont régies par la loi du 21 juin 1956 qui institue des critères en vertu desquels les délégués et gouverneurs sont nommés : « Cette loi stipule que les postulants à ces postes doivent prouver qu'ils ont exercé dans la fonction publique au moins dix ans pour les gouverneurs et cinq ans pour les délégués. La loi stipule, également, qu'ils suivent un stage pour leur initiation à leurs nouvelles fonctions et que leurs proches -femmes et enfants- n'exercent pas des activités lucratives dans les régions et zones qu'ils gèrent. Cette même loi stipule que le concours interne est la règle pour les délégués et que le gouvernement ne peut nommer, de son propre gré, qu'un quart des gouverneurs. Autre critère prévu par cette loi, la discussion au préalable, au sein du conseil des ministres de ces nominations, ce qui n'a pas été le cas lors de la nomination des nouveaux gouverneurs des régions du pays avec l'actuel gouvernement ». Notons que le mouvement dans le corps des gouverneurs se poursuit. Le ministère de l'Intérieur a annoncé jeudi que le Chef du gouvernement a décidé la nomination de deux gouverneurs à Sfax et à Kairouan. Il s'agit de MM. Fathi Derbali, gouverneur à Sfax, et Abdelmajid Laghouen, gouverneur à Kairouan. On ne sait pas s'ils sont des nahdhaouis ou non.