« On s'attendait à trouver des sociétés qui recrutent directement ou bien à des agences d'intérim qui nous mettent en contact avec les chefs d'entreprises et directeurs des ressources humaines », s'est lamenté Aymen, un jeune diplômé qui cherche son premier boulot au Salon « Mostakbali » organisé en marge du Forum International de l'Education, des Etudes et de l'Emploi, qui se tient les 07 et 08 Avril 2012 au Palais des Congrès de Tunis. Et d'ajouter : «Hélas ! On s'est trouvé devant des universités, des centres de formations et des agences nationales de promotion et d'encouragement à l'emploi, on veut travailler et non prolonger notre chômage ! » De sa part, Meriem, une étudiante de Master en Beaux Arts a exprimé son mécontentement: « Je suis totalement déçue de ce salon qui ne satisfait pas les défis de cette période critique. En plus, l'entrée est payante pour un chômeur qui est toujours dépendant de sa famille ». Selon les organisateurs, l'objectif est de donner des réponses précises, proposer des solutions pratiques, orienter et mettre en réseau les individus et les structures publiques et privées. Le Salon essaie de réunir dans un même lieu les différents acteurs de l'éducation, de la formation et de l'emploi ; soit ceux qui cherchent et ceux qui trouvent ou proposent des solutions pratiques. On note dans ce contexte la présence de l'Agence Tunisienne de la formation Professionnelle, l'Agence Nationale de l'Emploi et du Travail Indépendant, l'Agence Tunisienne de Coopération Technique, la Banque Tunisienne de Solidarité. Les programmes de ces agence nationales demeurent les mêmes, les obstacles juridiques et les financières gardent leurs places et la littérature de promotion de l'initiative privé et l'encouragement à l'investissement ne dépassent pas les Stands et le Palais des Congrès. Une faible présence au premier jour de ce Salon qui revient peut être au manque de médiatisation ou au manque de confiance ou bien l'ambigüité de ses objectifs, la cible non précise ou bien c'est la période qui est mal choisie malgré la tenue de cette première édition sous le patronage du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.