« Le plan économique et social proposé par le gouvernement Jebali, pour l'année 2012, aurait omis de mettre l'accent sur l'importance du marché financier en tant que vecteur de développement de l'économie », a précisé M. Fadhel Abdelkéfi, président de la BVMT, Bourse des valeurs mobilières de Tunis. Dans une interview accordée au quotidien « La Presse », M. Abdelkéfi a précisé qu'à travers le renforcement de la capitalisation et l'augmentation du nombre d'entreprises cotées, le développement de ce marché serait bénéfique à toutes les parties aussi bien les entreprises, la bourse, les banques que le gouvernement : « Contrairement à ce que certains pensent, la dette publique qui se situe aux alentours de 50% du PIB reste soutenable, c'est la situation de certaines entreprises endettées ou surendettées qui est critique. L'endettement de ces entreprises entraîne des crédits accrochés auprès des banques et c'est là que le marché financier peut jouer son rôle en tant qu'alternative qui permet à ces entreprises de renforcer leurs fonds propres ». Selon le PDG de la BVMT, une meilleure information sur le marché boursier et une plus forte implication des entreprises et du gouvernement permettraient d'atteindre les objectifs visés à savoir élever la capitalisation boursière à 60% du PIB, contre 25% actuellement, et le nombre des entreprises cotées à 250. M. Abdelkéfi trouve que le programme économique du gouvernement souffre, également, de l'absence de certaines démarches, dont la mise sur le marché de certaines entreprises publiques, ce qui peut être une solution de choix pour un nombre d'entreprises et la confiscation des biens illégalement acquis : « La combinaison de ces deux actions et les ressources qu'elles génèreront pourraient financer un fonds régional de développement ainsi que des partenariats public-privé. L'objectif est d'inciter le promoteur privé à aller vers les zones intérieures ».