Lors du débat jeudi 12 avril à l'Assemblée nationale constituante, Abderraouf Ayadi du Congrès pour la république a souligné que le ministre de l'Intérieur à opté pour une « approche erronée », en interdisant les manifestations pour motifs d'intérêts économiques, sans pour autant tenir compte des intérêts moraux. M. Ali Houiji, constituant indépendant après avoir quitté Al Aridha Al Chaabia, trouve qu'il fallait, dès le départ, que la décision d'interdiction des manifestations, soit soumise à la consultation de l'ANC: « Je crois, qu'après la Révolution, il est important que les échanges entre toutes les parties obéissent au respect de la loi. Pour ce qu'il est de l'annulation de la décision ministérielle, je crois qu'elle est le résultat d'un comportement marqué d'hésitation qui pouvait être évité. Maintenant que la décision est prise, je ne peux que la considérer comme étant positive puisqu'elle a répondu aux revendications des membres de la Constituante ». M. Ahmed Khaskhoussi, président du Mouvement des démocrates socialistes, est d'avis que cette décision qui était au départ une décision temporaire étant réellement une décision qu'il ne fallait pas prendre. Il ne fallait pas interdire aux manifestants venus célébrer la mémoire des martyrs du 9 avril 1938, l'avenue Bourguiba pour sa symbolique dans la mesure où elle est devenue «l'avenue de la Révolution» : « Je crois qu'une décision aussi importante devait être prise à la suite d'une consultation nationale dans la mesure où il ne s'agit pas d'une affaire qui concerne un seul parti politique. Pour ce qui est de l'annulation de cette mesure, je suis persuadé qu'elle a pris en considération les positions de toutes les composantes du paysage politique. Mon souhait est que l'on ne prenne pas, à l'avenir, de décisions pareilles ». M. Kh