En période de crise la Tunisie s'offre une vague sans précédent de rachats, fusions et acquisitions dans le secteur des Call Center. Cette météo agitée s'explique de deux façons. L'obsession de la taille critique. En règle générale, les Call Centre Tunisiens sont des modèles PME. Trop petits pour affronter l'off shore. Leur petite taille est un frein à la conclusion de gros contrats réellement profitable. Résultat, ils se contentent de missions aux marges faibles et aléas difficiles. La solution toute trouvée et de se mettre à la mode des rachats. Les fusions ne sont pas dépourvues de romantisme commercial. Mais les acquisitions se font sur le dos de call center en difficulté. Tunis et ses hôtels d'affaires grouillent de brooker. Ils viennent pour des séjours de reconnaissance. Leur mission ; identifier pour leurs clients européens des plateaux clés en main à vendre. La hausse de l'euro facilite les transactions et les PME tunisienne sont bien contents de repartir avec en poche leur mise de départ et une plus value. Les brookers agissent pour le compte de deux types de clientèles. Des groupes en quête de profits et de réinvestissements et des Centre de Contacts européens, touchés par la crise, en quête de solvabilité et d'un nouveau souffle. C'est la logique des délocalisations forcées.