« En Tunisie, il n'existe pas un « Etat dans l'Etat ». Ceux qui s'étaient attaqués aux points de vente des boissons alcoolisées, à Sidi Bouzid, ont franchi une ligne rouge », a affirmé M. Noureddine B'hiri, ministre de la Justice. Dans une interview accordée, lundi 21 mai 2012, à Express FM, le ministre a ajouté que les salafistes qui ont fermé, samedi, deux bars, un point de vente de boissons alcoolisées appartenant à une entreprise agroalimentaire et tous les locaux vendant des glaçons alimentaires, seront sévèrement punis : « La récréation est bien finie ». En ce qui concerne le dossier de la justice transitionnelle, M. B'hiri a démenti toute conclusion, en catimini, d'un accord en vertu duquel les hommes d'affaires corrompus sous l'ancien régime bénéficieraient d'une amnistie, en contrepartie de leur engagement à financer des projets de développement dans les régions intérieures. Le ministre a précisé que la justice transitionnelle consistera à inviter, dans une première étape, les responsables des abus, tout autant que leurs victimes, à s'expliquer. Il s'agit, ensuite, de délimiter les responsabilités et de réhabiliter les victimes dans leurs droits. Les efforts seront, ainsi, déployés pour récupérer l'argent public spolié. Finalement, il sera, seulement, question de réconciliation : « L'ultime objectif est d'éviter que la réconciliation se fasse avant la délimitation des responsabilités ».