[web_journalisme.jpg]Le problème majeur auquel fait face la presse électronique aujourd'hui demeure le financement. Les difficultés en matière de financement menacent la continuité de différents supports électroniques en Tunisie, même ceux connues pour leur crédibilité et leur valeur ajoutée. Jusqu'à ce jour, le seul revenu pour la presse électronique reste la publicité et la vente d'espaces sur le portail. Le financement public ne figure pas encore dans ce genre de médias à cause de l'ambiguïté juridique du paysage médiatique et des problèmes qu'affronte le syndicat national des journalistes tunisiens. Il s'agit en premier lieu des entreprises économiques et des PME employant des jeunes journalistes, des sociétés de service qui offrent des news à leurs lecteurs, mais à titre gratuit. Nul doute que l'objectif primordial est le profit. Mais il s'agit également d'un grand défi, celui de dresser un nouveau paysage médiatique varié, conforme à l'innovation continue. Un journal électronique n'est pas un simple portail d'information sur le net. Il s'agit d'un groupe de journalistes, d'un rédacteur en chef, d'un webmaster, d'un commercial, d'un gérant, etc. et de tout un investissement pour couvrir les frais du transport, de télécommunication, de la connexion internet, du loyer, des PCs, de la déclaration CNSS et pas mal d'autres charges… Les dépenses excèdent parfois les capacités d'un journal électronique s'il n'arrive pas à décrocher un contrat de publicité. Même l'accord de la publicité a ses conditions : la visibilité du site, sa crédibilité et surtout les relations du gérant ou du commercial avec les annonceurs. Les contrats renferment souvent des termes contraignants que l'annonceur impose fortement. Ils portent préjudice à l'Independence du journal et à sa ligne éditoriale. La crise économique nationale complique davantage la situation des journaux électroniques et les mène à nouer avec l'endettement, si la banque accepte de leur injecter un fonds de roulement. Autrement, c'est la faillite totale et tout un projet annonce son échec. Pas d'alternatives qui se présentent pour le moment à de telles situations. L'aide de l'Etat pour la promotion de la presse électronique et son développement s'avère nécessaire et surtout urgente. Reconnaitre la presse électronique en tant que média selon des critères bien précis et bien structurés sauvera peut être la peau de différents supports. L'octroi de financement public améliore sans doute le statut de ces PME et des employés.