Hizb Ettahrir, un parti salafiste non autorisé, a de nouveau revendiqué l'application de la Charia en Tunisie. Lors de son congrès, tenu dimanche 24 juin, à Tunis, le parti a plaidé, également, en faveur de l'établissement d'un Califat islamique dans le pays. Ridha Belhaj, porte-parole du parti, a précisé que le califat est la seule issue pour tous les musulmans. Son noyau central peut être la Tunisie, qui constituerait son point de départ. Le porte-parole a estimé que l'Assemblée nationale constituante, ANC, assumerait sa responsabilité devant Dieu si elle ne respectait pas l'aspiration du peuple à renouer avec son identité musulmane : « Séparer l'Islam de la vie est un crime contre la Nation ». M. Belhaj a accusé Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle et membre du bureau politique du mouvement Ennahdha, d'avoir tenu des propos étranges qui portent atteinte aux valeurs islamiques, lors de sa récente participation, à Genève, à la conférence des Nations Unies sur les droits de l'Homme.