« Seule l'Union générale tunisienne du travail, UGTT, nous a aidés à organiser la session de formation internationale sur l'audit de la dette », a annoncé Fathi Chamkhi, universitaire et porte-parole de l'association Raid ATTAC, Rassemblement pour une alternative internationale de développement. RAID dénonce l'attachement des autorités tunisiennes à rembourser les dettes du dictateur à travers l'adoption du budget complémentaire de l'Etat pour 2012 qui indique dans sa page 6 que « l'Etat continuera à respecter ses engagements et ses obligations en payant le service de la dette publique dans les délais ». Les signataires de l'appel demandent à l'Assemblée nationale constituante, ANC, au président de la République et au gouvernement de décider « la suspension immédiate du remboursement de la dette extérieure publique accumulée sous le régime de la dictature, avec gel des intérêts, et l'annulation de la dette odieuse que déterminera l'audit de la dette ». Raid ATTAC milite, en effet, pour le non remboursement de la dette odieuse de la Tunisie que le droit international définit « comme une dette contractée par un régime despotique pour des objectifs étrangers aux intérêts de la Nation et des citoyens. A la chute d'un tel régime, les créanciers ne peuvent exiger des remboursements que du despote déchu. Cette doctrine s'est appliquée à plusieurs reprises de l'histoire des deux derniers siècles ». Dans une déclaration, lundi 09 juillet, à Express FM, M. Chamkhi a déploré l'absence d'assistance de la part des pouvoirs publics et le black-out qu'observe la Banque centrale de Tunisie, BCT, sur ce dossier. L'appel pour un audit de la dette de la Tunisie, lancé en mai 2012, a été adressé à tous les partis et associations sans exception. La mise en place de cet audit devra associer des représentants de la société civile et des experts internationaux indépendants « Mettre en place un audit de la dette de la Tunisie » est l'une des principales demandes de cet appel.