Néji Jalloul, professeur d'histoire, a affirmé que dans notre pays, le salafisme est un phénomène wahhabite récent apparu au début des années 1990 : « La Tunisie postrévolutionnaire compte environ 10.000 salafistes et entre 50.000 et 80.000 sympathisants de ce courant ». Lors d'une conférence sur la genèse du salafisme, donnée vendredi 21 septembre 2012, le professeur a ajouté que les autorités ont pris conscience de ce phénomène à la suite des évènements de Soliman en 2006, surtout avec les preuves de ses liens avec le mouvement Al-Qaida au Maghreb. La menace des salafistes, notamment après les derniers événements en Tunisie, est-elle préoccupante ? Pour Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme, qui a confirmé, récemment, ces chiffres, « même si les extrémistes religieux ont franchi un pas, il ne s'agit là que d'un acte isolé ». Il y a une focalisation des médias étrangers sur la menace islamiste : « Ils surdimensionnent ce phénomène. C'est une pression défavorable. On compte environ 10.000 salafistes en Tunisie mais il y a seulement quelques centaines de salafistes jihadistes ».