Une importante réunion s'est tenue dans un hôtel de la ville de Bizerte entre des responsables des mairies riveraines du lac, des représentants de la société civile en charge de la protection de l'environnement, des délégués des entreprises industrielles exerçant sur les rives du lac et des experts de la banque européenne de développement (BEI). Cette réunion s'inscrit dans le cadre du suivi des études de faisabilité du programme de dépollution intégrée du lac de Bizerte. il s'agit pour les représentants de la BEI de décrire à l'intention de l'assistance les résultats de la première phase de préparation ainsi que l'état d'avancement du cycle de développement du projet. Une étude de faisabilité tire son extrême importance du fait du passage du projet de la phase de concept à une étude détaillée et une analyse des composantes du projet, mais également et surtout par l'identification des besoins d'investissement, ainsi que par l'analyse de la viabilité financière, économique, sociale et environnementale afin de rendre le projet finançable. A ce stade, la commission instituée pour cette phase a fait du bon travail étant à 60% d'avancement dans les projets d'investissements prioritaires. L'on en est aujourd'hui au montage institutionnel et pérennisation des résultats. Il est à rappeler qu'en date du 16 octobre 2012, une charte pour le développement durable du lac de Bizerte a été signée entre le gouvernement tunisien et la BEI en vue d'œuvrer de concert dans le but de tirer les meilleurs bénéfices d'une telle opération. Ces derniers sont nombreux ; ils concernent la réduction des risques que peut encourir la santé des citoyens, une réduction du potentiel d'eutrophisation du lac, une augmentation de la production aquacole, une possibilité d'utiliser le lac pour des activités touristiques et de loisirs, une augmentation de la valeur foncière, un potentiel de création d'emplois. Une enveloppe estimée à 73 millions d'euro (140MDT) a été jugée nécessaire pour la réalisation de ce projet.