En Tunisie, la situation de l'investissement privé est faible et insuffisante. C'est ce qu'on peut conclure de l'étude nationale élaborée par la Banque Mondiale, BM, en coopération avec l'IACE, Institut Arabe des Chefs d'Entreprises. L'enquête a pour thème : « Propositions pour un nouveau code de l'investissement ». Les résultats de cette enquête ont été présentés, aux journées de l'entreprise, organisées par l'IACE, les 07 et 08 décembre 2012, au Port El Kantaoui, à Sousse, par Taieb Bayyahi, homme d'affaires et président directeur général de la TPS, Tunisie Park Service : « Pour réserver un climat d'affaires rassurant, la Tunisie doit renforcer et consolider l'investissement privé. Pour atteindre cet objectif, nous avons proposé un nouveau code de l'investissement qui a pour objet de promouvoir la croissance et le développement économique en facilitant, libéralisant, stimulant et garantissant les investissements privés ». En Tunisie, il y avait un déséquilibre régional en matière d'investissement privé. Entre 1992 et 2010, on enregistre l'absence totale de ces investissements dans les régions intérieures du pays : « C'est cela où réside la nécessité d'avoir un nouveau code de l'investissement », a indiqué M. Byyahi. Ce nouveau code aura trois principaux objectifs : Rompre avec la dichotomie entre régime off-shore et on-shore, et avec l'approche sectorielle, Distinguer les investissements en terme de priorité pour l'économie nationale, Etablir des dispositions simples en vue de garantir la transparence et l'absence de pratiques discrétionnaires. « L'investissement privé est une prise de risque, un pari sur l'avenir. Il ne se décrète pas, il se constate. Pour se déclencher, il a besoin de quelques garanties : sécurité, stabilité, indépendance de la justice, compétence et neutralité de l'administration…Tout simplement, un climat des affaires favorable », a expliqué l'homme d'affaires. La philosophie de ce prochain code, a-t-il précisé, se base sur la clarté, la transparence, l'efficacité, le renforcement du professionnalisme, meilleure répartition des richesses, le développement durable, la simplification des procédures, le renforcement de la croissance inclusive, meilleure équité territoire et un soutien mieux ciblé : « En parallèle, ce prochain code sera un outil efficace et capable de protéger l'investisseur. C'est une garantie contre les changements législatifs, garantie de transfert des bénéfices et des produits, la non-discrimination entre investisseurs tunisiens et étrangers… ». « De nouvelles politiques d'investissement seront mises en place. Le projet de l'IACE est un système dynamique poussant à la performance », a conclu M. Bayyahi. Pour télécharger l'étude complète, cliquer ici…