A l'instar de François Hollande et Bertrand Delanoe, plusieurs personnalités de la scène politique française ont tenu à exprimer leur soutien et parfois leur colère, suite aux derniers événements en Tunisie : Jean-François Copé, président de l'UMP (Union pour un Mouvement Populaire), exprime son horreur et sa consternation à la suite de l'assassinat politique qui a visé Chokri Belaïd. Il adresse toutes ses condoléances à la famille de la victime, morte pour la Liberté. Il note que François Hollande a reçu, mercredi 06 février, le président Marzouki. A cette occasion, le président français a annoncé un prochain déplacement en Tunisie. Le président de l'UMP s'interroge sur l'opportunité d'adresser de tels signaux. En effet, alors que le mandat légal de l'Assemblée nationale constituante a expiré en octobre 2012, de nouvelles élections n'ont toujours pas eu lieu. Il constate également que cette situation perdure alors même qu'Ennahdha ne dispose pas d'une majorité absolue à l'ANC mais que ce parti a pu compter sur le soutien d'autres forces politiques dont l'une des principales, ETTAKATOL, est très proche du PS et siège au sein de l'Internationale socialiste : « L'UMP apporte tout son soutien aux forces démocrates de l'opposition tunisienne, quel que soit leur positionnement politique, qui luttent pour une société moderne et démocratique ». Le président de l'UMP exprime toute sa confiance au peuple tunisien ami, pour reprendre sa marche vers la liberté et la démocratie, dans l'esprit qui a animé la révolution de janvier 2011. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, est plutôt tranchant : « Les ennemis de la Révolution, les obscurantistes, veulent semer le chaos en Tunisie. C'est l'obscurantisme qui a tué Chokri Belaïd et aux Tunisiens de lutter contre. La France apporte son soutien à une Tunisie démocratique et pacifique. Mais c'est aux Tunisiens de se ressaisir, de ne pas se laisser faire et de combattre l'obscurantisme et la violence. Nous avions toujours pensé que la Tunisie était un fleuve tranquille et que c'était linéaire, mais quand on voit ces violences, on ne peut que condamner ». Il a également ajouté : « Il y a des extrémistes qui veulent que la révolution échoue et ce n'est pas acceptable ». Pouria Amirshahi, député de la 9e circonscription des Français de l'étranger : « Chères et chers compatriotes, La Tunisie traverse une nouvelle période de tensions suite à l'assassinat de Chokri Belaïd, figure des démocrates tunisiens. J'ai eu l'occasion de m'exprimer publiquement à ce sujet à la télévision et dans la presse, à la suite du Président de la République. À travers cette exécution, c'est sans doute la démocratie elle-même qui est visée. Mais la société civile tunisienne reste debout. Nous devons être à ses côtés. Sachez que je suis en lien permanent avec notre ambassade dont il est nécessaire, bien entendu, de suivre les conseils et recommandations. J'approuve la décision de fermer exceptionnellement les écoles les 8 et 9 février, le jour et le lendemain de la grève générale. Dans ce contexte difficile et éprouvant pour chacun d'entre vous, je tenais à vous témoigner de tout mon soutien. N'hésitez pas à me faire part de toute remarque que vous jugerez utile de me transmettre, pour mieux saisir la situation et me faire le relai utile de vos préoccupations. En restant à votre écoute, et en attendant notre prochaine rencontre en Tunisie, je vous prie d'agréer, chères et chers compatriotes, mes plus sincères salutations ». D'après Communiqué