« Le mouvement Ennahdha et la Révolution tunisienne sont les premiers visés par les balles qui ont tué le martyr Chokri Belaïd », a affirmé le cheikh d'Ennahdha, Rached Ghannouchi. Dans une interview accordée lundi soir 11 février à la chaine de télévision privée « Al Moutawasset », M. Ghannouchi a condamné les accusations visant son parti. Il a dénoncé les appels à la chute du gouvernement, qu'il considère comme une attaque contre Ennahdha : « Notre parti demeure la colonne vertébrale du pays. Ceux qui veulent détruire ce mouvement ont oublié qu'Ennahdha est et sera le seul parti capable de sauver le pays. Faut-il rappeler que dans les années 1980, quand le président déchu Ben Ali avait écarté notre mouvement, le pays est entré dans le piège d'une longue dictature ». Rached Ghannouchi persiste et signe : « La Tunisie ne peut pas sortir de cette situation fragile, notamment en l'absence de notre parti. D'ailleurs, l'histoire l'a prouvé ! Et vous pouvez évaluer la situation du pays en 20 ans d'absence d'Ennahdha de la scène politique ! Nous disons à ceux qui visent Ennahdha, que nous sommes le principal pilier de ce pays et nous allons réussir, malgré tout, à réaliser l'unité nationale ».