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Destouriens de tous courants, unissez-vous
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 01 - 2013


Par Mustapha MASMOUDI
Le premier mois de l'année grégorienne reste pour les Tunisiens le mois des grands affrontements et des rendez-vous historiques. Dans nos calendriers, le 18 janvier 1952 doit rester le plus important évènement ; c'est la date du déclenchement de la dernière épreuve, c'est le jour où la foule avait pris d'assaut de grandes villes, c'est aussi le jour de l'emprisonnement du combattant suprême et des leaders nationalistes.Bourguiba n'était plus seul, même ses anciens adversaires (communistes ou vieux destouriens) étaient dans la rue pour le soutenir. «Le combattant suprême» avait tant souhaité les intégrer dans son parti ; mais ils avaient préféré préserver leur neutralité jusqu'au dernier quart d'heure.
Un jour, il avait demandé à son ami d'enfance, le brillant Hachmi Essebaï de justifier son refus d'adhérer au parti du Néo-Destour ; en réaction, ce dernier a répondu : «A cause de la présence des destouriens».J'ai entendu moi-même le président Bourguiba relater cette anecdote, tout en rappelant sa réplique incisive : «Vous ne niez pas quand même que vous avez bénificié de leur victoire en acceptant les hautes fonctions que vous remplissez aujourd'hui (directeur général de l'Institut archéologique) ; l'honneur des néo-destouriens est d'associer les compétences nationales à leur lutte et de partager avec eux leur succès».
Plaidant la cause des destouriens dans une lettre adressée le 20 septembre 1952 à son fils Habib Junior, de son exil dans l'île de La Galite, Bourguiba avait précisé que «les répressions et les dures épreuves ont épuré le Néo-Destour, l'ont débarrassé des éléments faibles, hésitants ou timorés et lui ont rallié les hommes sérieux de qualité supérieure et inaccessibles au désespoir». Dans d'autres discours ou correspondances, Bourguiba avait démontré comment «les destouriens ont su créer chez le peuple une conscience nationale, lui inculquer le goût de la lutte et le sens de la dignité. Ils savaient suivre une stratégie de combat en rapport avec leurs moyens limités. Aux prises avec une répression effroyable, ils ont tenu bon et préparé la relève avec une nouvelle génération qui a infiniment plus de cran». L'exemple de la ténacité des femmes et de leur esprit combatif étaient constamment souligné par Bourguiba c'est pourquoi, répétait-il, «je n'éprouve aucune inquiétude quant à l'avenir de notre mouvement, je peux mourir tranquille. La mort ne changera rien aux données du problème ni à la marche inexorable de la machine que j'ai créée et mise au point. Les conceptions du Néo-Destour ont pénétré tous les milieux, depuis les vénérables cheikhs de la grande mosquée jusqu'aux travailleurs syndiqués en passant par les vieux destouriens qui ont abandonné leur extrémisme verbal et stérile pour nous rejoindre et partager nos choix politiques». Habib Bourguiba; devait ajouter dans d'autres correspondances : «Je me réjouis d'avoir pu unir dans nos rangs toutes les classes de la population:l'Union des agriculteurs et l'Union des artisans n'ont cessé d'appuyer la position de Néo-Destour; alors que la grande centrale syndicale, l'Ugtt, m'a toujours apporté l'appui du prolétariat tunisien et su associer l'action politique à la revendication sociale... Avec Farhat Hached j'étais tranquille ! La cause du prolétariat tunisien était entre de bonnes mains. L'ouvrier avait trouvé en ce fils du peuple l'homme prédestiné qui avait la volonté et les moyens de le conduire à la victoire».
Pour confirmer sa sympathie au mouvement ouvrier après l'indépendance, Bourguiba n'a pas hésité à interrompre sa convalescence à l'étranger (septembre 1956) pour venir présider l'ouverture du premier congrès de l'Ugtt après l'indépendance. S'adressant aux congressistes, il a affirmé que «la justice sociale doit s'étendre au plus grand nombre et cimenter l'union nationale, je m'emploie de mon côté à engager cette union sur la voie du progrès et de la solidarité ; le sacrifice de Farhat Hached ne doit pas être vain. Mais cette justice sociale ne peut se développer que si notre production s'accroît concrètement ; affirmer le contraire, c'est condamner le pays à la faillite. C'est pourquoi il appartient aux cadres de l'Ugtt de se montrer à la hauteur des circonstances en ce moment historique».
C'est de cette vision prémonitoire de Bourguiba et de cette détermination de nos aînés que nous devons tirer les leçons pour que notre destin reste entre nos mains et c'est de ces valeurs que, 60 ans après, le grand militant Béji Caïed Essebsi et ses compagnons fondateurs du mouvement Nida Tounès sont en train de s'inspirer.
Les destouriens de tous bords, de tous courants et les adeptes de la pensée bourguibienne doivent œuvrer en cohérence totale avec la voie tracée par les réformistes tunisiens.


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