L'impasse dans laquelle se trouve le projet de la Marina de Bizerte a incité, enfin, les autorités en haut-lieu à réunir les parties en conflit afin, annonce-t-on, de « débloquer la situation » et de rechercher, par le dialogue, les moyens devant permettre une reprise des travaux sur le site du projet, arrêtés depuis plus d'un mois suite à une décision administrative. Les représentants du projet ainsi que ceux des associations de protection de l'environnement ont donc été réunis, mardi dernier, par Ridha Saïdi, ministre chargé des Affaires économiques, et en présence du gouverneur et du maire de Bizerte, ainsi que des représentants d'organismes nationaux et régionaux, travaillant sur le dossier. La réunion a été présentée comme inscrite « dans le cadre du souci du gouvernement de promouvoir la création de projets et d'aplanir les difficultés qu e rencontrent certains promoteurs ». A l'issue de cette rencontre, un communiqué a été publié sur la page Facebook du ministre chargé des Affaires économiques. Un communiqué chargé de recommandations « non contraignantes » et fondamentalement conciliant dans lequel on rappelle à chaque partie ses responsabilités respectives. Aucun engagement, en fait, des instances supérieures pour un déblocage effectif de la situation, si ce n'est un appel « pressant » aux responsables locaux et aux promoteurs du projet à s'asseoir à la même table, pour discuter des points litigieux. Une recommandation, également, au promoteur de « respecter ses engagements vis-à-vis de la cité » dont ceux relatifs à l'assainissement du Vieux port de Bizerte. La partie gouvernementale recommande également d'établir un rapport périodique sur les impacts environnementaux du projet en référence aux obligations du promoteur et sur la base des revendications de la société civile. Le communiqué évoque également l'examen des situations sociales des personnes ayant subi quelque préjudice suite à la réalisation du projet.