Des progrès substantiels ont été effectués dans le secteur des télécommunications en Tunisie, mais l'économie tunisienne pourrait bénéficier de plus de réformes afin d'améliorer la/sa compétitivité et encourager l'investissement, ont conclu les participants et la Banque mondiale lors d'un atelier organisé jeudi 13 juin 2013 à Tunis. L'atelier a réuni des officiels gouvernementaux, des leaders TIC du secteur privé, et des membres de la société civile afin de discuter des progrès, des défis à venir et des étapes essentielles qui ont été franchies par le gouvernement tunisien dans le domaine des télécommunications. L'atelier s'est tenu en amont de discussions sur de futures reformes dans le secteur entre le gouvernement et les principale parties prenantes qui se tiendra à Tabarka ce weekend. « Des progrès substantiels ont aboutis dans le secteur ces derniers mois », a dit Carlo Rossotto, spécialiste principal des politiques TIC à la Banque mondiale. « Ces progrès incluent l'approbation d'amendements dans la loi des Communications, afin d'augmenter les pouvoirs de l'Instance nationale des télécommunications, l'introduction d'un cadre réglementaire pour autoriser l'accès à la station d'atterrissage de Bizerte, l'autorisation d'utiliser le réseau backbone en fibre optique détenu par l'opérateur de service publique, tel que la STEG et la SNCFT. Toutes ces réformes serviront à améliorer les services et l'accès aux télécommunications en Tunisie ». Malgré ces avancées, il existe encore plusieurs défis. Premièrement, les services des TIC en Tunisie sont onéreux créant un obstacle à l'investissement direct étranger (IDE). Tandis que les prix Tunisiens sont en marges avec les prix TIC au Maghreb, ils restent chers en comparaison aux compétiteurs à l'extérieur de la région. Les appels internationaux entrants sont onze fois plus chers que ceux de la Turquie, selon les derniers taux Skypeout. Ceci est un obstacle conséquent aux IDEs et à l'intégration économique. De plus, il faudrait jusqu'à 40% des revenus mensuels d'une famille appartenant au 40% des plus défavorisés en Tunisie pour pouvoir s'offrir un panier de consommation d'internet haut débit mobile ou fixe. Deuxièmement, la compétition dans le secteur reste limitée. Par exemple, il y a une compétition limitée entre les opérateurs de communications internationales, tandis qu'en Europe de l'Est, il y a en moyenne 10 opérateurs internationaux par pays. Le fait de comparer la Tunisie avec des pays qui ont introduit des réformes plus complètes dans le secteur montre qu'il y a encore beaucoup de marge pour l'amélioration. Des pays qui étaient au même niveau de développement des télécommunications que la Tunisie il y a 15 ans, sont aujourd'hui parmi les plus performants en Europe. « La Tunisie a beaucoup a gagné de plus amples réformes du secteur des TICs », a dit durant l'atelier Eileen Murray, représentante résidente de la Banque mondiale en Tunisie. « De meilleurs services ne vont pas seulement attirer des investissements, mais vont également diminuer les prix et améliorer l'accès à tous les Tunisiens». L'atelier a permis de conclure avec les suggestions de réformes suivantes qui aideraient la Tunisie à combler l'écart : l'introduction de Voix sur Internet Protocole (VoIP) en tant que partie planifiée des Opérateurs de Réseaux Virtuels (VNO) et Opérateur de Réseau Mobile Virtuel (MVNO), réduction des prix de gros d'accès, développement du cadre réglementaire pour le dégroupage de la boucle locale (ULL) et l'augmentation de la compétition pour les communications a l'internationale. D'après communiqué