Il semble que la polémique entre la direction de Marina Bizerte et certaines associations de la société civile doive rebondir dans les jours à venir. Des élus à l'ANC ont exprimé, vis-à-vis de ce qu'ils appellent « un non respect du promoteur de ses engagements, pourtant dûment consignés dans les procès-verbaux des réunions tenues au gouvernorat, à la municipalité ou sous l'égide des ministères». Les réserves des parties plaignantes ont été portées, selon la source, au cours d'une réunion tenue au premier ministère sous la présidence de M. Ridha Saïdi, le conseiller économique du chef du gouvernement. Les élus de la ville ont insisté sur la nécessité pour les responsables de Marina Bizerte de respecter leurs engagements envers la cité. A l'issue de cette entrevue, M. Saïdi a réaffirmé la volonté du gouvernement de voir réalisé ce projet dans le strict respect des engagements pris par toutes les parties, compte tenu de l'intérêt de la ville et de la population et en parfaite harmonie avec son environnement urbanistique, touristique, environnemental, culturel, économique. Contactés par Investir-en-Tunisie, les responsables de Marina Bizerte ont confirmé cette réunion des élus de la région avec M. Saïdi, réunion à laquelle ils n'étaient logiquement pas conviés. Ils ont cependant évoqué celle qui a été tenue au gouvernorat et qui a fait l'objet d'un PV unilatéral où nombre de points consensuels n'ont pas été consignés. Cette réunion était purement technique, a-t-on indiqué, où ont été soulevées des questions relatives au renouvellement du permis de construire et à la révision du domaine public maritime, ainsi que la situation environnementale du Vieux Port. Les responsables de Marina Bizerte se sont toutefois félicités du climat de compréhension et de responsabilité partagée qui a prévalu au cours de cette réunion technique, mettant en relief une prise de conscience de toutes les parties de leurs responsabilités respectives. Marina Bizerte a évoqué, par ailleurs, la qualité des négociations qu'elle mène avec l'APAL quant au suivi du projet et de l'avancement de ses pourparlers avec l'administration et particulièrement du soutien du ministère du tourisme. Le promoteur a souligné, d'autre part, qu'à ce jour, le projet n'est pas passé devant la Commission supérieure des investissements et que de ce fait, il n'a pas pu bénéficier des avantages prévus par les articles 51 et 52 du code d'investissement. En définitive, Marina Bizerte est toute disposée à respecter tous ses engagements. Elle demande à ce que chacune des parties respecte les siens et préconise qu'un groupe d'experts commun s'attelle à déterminer un diagnostic précis des lacunes afin de pouvoir y remédier et afin tous genres de polémiques à venir. M. BELLAKHAL