L'avocate et militante des droits de l'homme, Fatima Ben Brahem, a révélé qu'elle est en contact permanent avec les autorités tunisiennes pour connaître le sort des « harragas » algériens détenus en Tunisie. Elle a indiqué au journal algérien Al Fajr qu'elle a eu des assurances de la part du conseiller du président de la République que ce dossier serait traité avec sérieux et célérité. Les consultations à propos de cette affaire des émigrés clandestins algériens et tunisiens disparus depuis les années 2007-2008 ont débuté depuis 2011 date de l'avènement du pouvoir actuel. Un avocat tunisien a été chargé de l'affaire et une plainte a été déposée contre les ministres de la justice et de l'intérieur de Ben Ali. L'avocate a indiqué qu'elle travaille sur le dossier en collaboration avec Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle. Ses enquêtes ont démontré que les disparus étaient bien parmi le groupe au moment de leur arrestation. Fatima Ben Brahem a précisé qu'elle a réuni assez d'éléments pour inculper le régime de Ben Ali notamment pour le décès avéré d'un jeune dont le corps a été découvert sur la terre ferme avec des traces de menottes aux poignets et dont les autorités tunisiennes de l'époque ont imputé la mort à la maladie. Un second groupe de 43 personnes, composé de 39 Algériens et de 3 Tunisiens, a été « sans aucun doute » arrêté dans les eaux territoriales tunisiennes, dit-elle, arguant d'une communication téléphonique que l'un des passagers a donnée à sa famille au moment des faits. L'avocate ainsi que son confrère Farouk Ksontini, du barreau d'Alger, attendent d'être reçus par le président de la république Moncef Marzouki afin de lui présenter le dossier. M. BELLAKHAL