Commentant les dernières menaces de mort proférées contre les membres de l'UGTT et les risques d'attentat contre le siège de la centrale syndicale que toutes les parties considèrent comme potentiellement sérieuses, le politologue Hamadi Redissi a indiqué que ces menaces sont étroitement liées au rôle grandissant l'UGTT sur l'échiquier politique : «La centrale syndicale assume aujourd'hui et assurément dans l'avenir proche et lointain un rôle incontournable d'acteur et d'arbitre. Elle devient ainsi le principal protagoniste dans la recherche d'une solution à la crise politique » Selon M. Redissi que la centrale syndicale se charge d'un tel rôle-clé ne peut que susciter des réactions violentes de la part des forces occultes qui sont contre le projet sociétal défendu par cette organisation progressiste. En fait, souligne M. Redissi, il y aurait lieu de se poser la question « A qui profite le crime ?». Ces menaces deviennent répétitives, fait remarquer le politologue, et cela augure du pire. Hommes politiques, syndicalistes, journalistes et penseurs sont visés. Ces derniers incarnent un modèle sociétal refusé par des forces occultes qui sont prêtes au terrorisme pour barrer la route à la transition vers un tel modèle», avertit Hamadi Redissi.