Le Forum économique mondial (World Economic Forum) vient de publier, mardi 8 septembre 2009, son classement annuel de la compétitivité des nations. Cette année, la crise financière s'est chargée de rappeler les limites de l'exercice en ayant un impact sur le classement. Par ailleurs, sur un total de 133 pays listés, la Tunisie vient première en Afrique et 40ème dans le monde. Environnement institutionnel, stabilité macro-économique, infrastructure, santé et enseignement primaire, innovation, efficience des marchés (financier, de travail, et des biens), aptitude technologique, taille du marché, sophistication des affaires, enseignement supérieur et formation tels sont les critères desquels dépend ce classement. En Afrique, la Tunisie devance l'Afrique du Sud (45ème), l'Egypte (70ème), le Maroc (73ème), l'Algérie (83ème) et la Libye (88ème). La Tunisie a été classée également 5ème au plan mondial, quant à la gestion des dépenses publiques, 7ème en matière de qualité de l'enseignement supérieur scientifique, 8ème en matière du coût de la politique agricole, 9ème en matière de disponibilité des scientifiques et des ingénieurs et 11ème de ce qui est protection des intérêts des boursicoteurs. Il est à noter que ce positionnement brillant parmi les pays développés ne révèle pas du hasard mais il s'inspire plutôt de la consolidation de la bonne gouvernance, de la transparence des réformes législatives, institutionnelles et administratives correspondantes. Dans ce cadre, le même rapport classe la Tunisie 16ème en matière de confiance au public dans les décisions politiques et 18ème au monde quant à l'impartialité des décisions gouvernementales. En outre, les politiques économiques et financières occupent une place privilégiée dans la stratégie tunisienne ce qui explique l'amélioration de l'environnement des affaires, de la politique de la concurrence et l'accélération de la croissance. Par ailleurs, l'optimisation du financement de l'économie et la réforme du secteur financier se traduisent en Tunisie par des objectifs bien conçus à travers l'accroissement du taux d'épargne national à 23,2% en 2011 contre 21,4% en 2003 et sa contribution au financement de l'économie à hauteur de 71,4% au cours du XIème plan du développement contre 69% quatre ans auparavant. Les investissements directs étrangers ont augmenté à 3% du PIB et l'endettement a baissé de 50,2% en 2006 et à 40,5 en prévision pour 2011.